Cuisine et culture.
Comme l'alimentation, à laquelle elle est attachée, la cuisine a une dimension culturelle et symbolique forte. Elle est aussi un révélateur du changement social. Ainsi, la cuisine festive est plus variée et "métissée" que par le passé, mélangeant les traditions régionales les plus anciennes (pot-au-feu, cassoulet, choucroute, etc.) et la recherche d'exotisme (Chine, Japon, Afrique, Mexique, Antilles...).
Opposée à la cuisine-devoir du quotidien, la cuisine-loisir est moins contrainte par le temps, dans sa préparation comme dans sa consommation. Elle est marquée par la recherche du "polysensualisme". Le goût, l'odorat, la vue et le toucher sont sollicités; c'est le cas aussi de l'ouïe avec la présence fréquente de la musique, qui se
mêle aux conversations. La composante diététique est ainsi moins présente. Les accessoires apportent une touche finale: bougies, décoration de la table et des plats, etc. Outre la satisfaction des sens, la convivialité et une motivation essentielle. Ainsi, rien n'est gratuit dans les "rites" qui président à la cuisine, surtout
dans un pays où la tradition gastronomique reste forte.
Gérard Mermet, "Francoscopie" 2007.