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"L'Argent" de Zola.
Zola est le seul écrivain à avoir donné à l'un de ses plus celebres romans le titre "L'Argent". Publié en 1891, le livre s'inspire d'une réalité de l'époque, qui peut certainement trouver son équivalent de nos jours. Le personnage principal, Aristide Saccard, se lance dans un projet bancaire de grande envergure, lié à des investissements au Moyen-Orient. De nombreux thèmes d'actualité, tels que les
spéculations boursières, l'utilisation des médias (de la presse, à l'époque) pour faire monter la valeur d'un entreprise, les trumperies envers les plus faibles, parcourent ce livre qui critique vigoureusement les malhonnêtetés en tous genres. Les scandales financiers sont donc, hélais, intemporels, mais prennent une dimension particulière quand ils sont décrits par un grand auteur.

Les grands magasins parisiens.
Paquebots de luxe et temples de la consommation, les grands magasins, presque tous centenaires, sont visités par les tourists au même titre que les monuments historiques. Nés à Paris sous le Second Empire des effets de la croissance rapide de la population urbaine et de l'expansion de l'industrie, ils ont imposé des méthodes de vente modernes et rendu le luxe plus accessible grâce au principe de l'"entrée libre". "Le Magasins du Louvre" ou "La Belle Jardinière" ont disparu, mais les établissements qui subsistent conservent leur cachet d'antan et associent à leur image des noms de marques prestigieuses.
"Paris chic" par Liesel Couvreur-Shieffer.

Quand l'argent d'un avare disparaît...
Harpagon. - Au voleur! au voleur! à l'assassin! au meurtrier! Justice, juste Ciel! je suis perdu, je suis assassiné, on m'a coupé la gorge, on m'a dérobé mon argent. Qui peut-ce être? Qu'est-il devenu? Où est-il? Où se cache-t'il? Que ferai-je pour le trouver? Où courir? Où ne pas courir? N'est-il point là? N'est-il point ici? Qui est-ce? Arrête. Rends-moi mon argent, coquin... (Il se prend lui-même le bras.) Ah! c'est moi. Mon esprit est troublé, et j'ignore où je suis, et ce que je fais. Hélas! mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami! on m'a privé de toi; et puisque tu m'es enlevé, j'ai perdu mon support, ma consolation, ma joie; tout est fini pour moi, et je n'ai plus que faire au monde: sans toi, il m'est impossible de vivre. C'en est fait, je n'en puis plus; je me meurs, je suis mort, je suis enterré. N'y a-t'il personne qui veuille me ressusciter, en me rendant mon cher argent, ou en m'apprenant qui l'a pris?
Molière, L'Avare, Acte IV, scène 7.

Expressions-clés.
☻ Être fauché. (familier)
☻ Je ne savais pas...
☻ Rien à voir avec...
☻ Cela ne m'étonne pas!
☻ Cela dit...
☻ S'en sortir. (= trouver une solution)

Civilisation.
☻ La rentrée: c'est un moment particulièrement important en France. Après les grandes vacances d'été, les élèves retournent en classe: c'est "la rentrée scolaire". On parle aussi de "rentrée politique", "rentrée littéraire". On a l'impression que le pays se réveille d'un long sommeil!
☻ "La chute du niveau": les discussions sur le système scolaire constituent une longue tradition française. Elles aboutissent toujours à la même conclusion: la chute du niveau est spectaculaire et inquiétante!
☻ Jules Ferry (1832 - 1893) est un homme politique qui a favorise l'école "laïque, publique, gratuite et obligatoire", à laquelle les Français sont profondément attachés.

Questions de société.
De très nombreux débats concernent les grands problèmes de la société, surtout quand il s'agit de jeunes. On s'inquiète des "comportements à risque", et des dangers qui menacent la jeunesse: la drogue, l'excès d'alcool, la délinquance, le sida, les violences de toutes sortes, le racisme...
D'un autre côté, on encourage les jeunes à s'impliquer dans des activités culturelles (théâtre, danse), sportives, humanitaires, politiques...

Les jeunes et leurs problèmes.
Au moment de la "crise d'adolescence", les jeunes sont mal (≠ bien) dans leur peau: ils se sentent mal à l'aise.
C'est aussi une période de rébellion (= révolte) contre les parents et l'autorité. En même temps, les jeunes font preuve de conformisme avec leurs camarades: il est important de s'habiller comme les autres, de regarder les mêmes films, de passer des heures sur les mêmes sites Internet....
Les jeunes ont de plus de mal à trouver du travail: il souffrent du chômage. L'insertion dans la vie active est difficile.

L'université.
Enfin, s'ils ont réussi le bac, les lycéens deviennent des étudiants, car ils vont à l'université, à la "fac" (= faculté).
Certains étudiants "font" une grande école: ce sont de sortes d'universités très difficiles, opérant une dure sélection à l'entrée. On doit préparer un "concours d'entrée".
Les grandes écoles les plus connues sont: l'École polytechnique, l'École des mines, l'École centrale (les trois sont scientifiques, voir unité 8); l'École normale (qui prépare les professeurs); l'IEP (Institut d'études politiques), que tout le monde appelle "Sciences-po" et qui forme des sociologues, politiciens, journalistes, professeurs; L'ENA (École nationale d'administration), que choisissent les futures hauts fonctionnaires du gouvernement et la plupart des politiciens.

Les matières.
Les élevés étudient différentes matières, selon leur âge et leurs préférences. Les plus importantes sont le français, les mathématiques ("les math"), l'histoire, la géographie, les sciences de la vie et de la Terre et les langues vivantes.
En sixième, les élevés commencent à apprendre une première langue étrangère, et en quatrième, une deuxième langue.

Le collège et le lycée.
À la fin de l'école primaire, les élèves entrent au collège: le collégiens vont être en sixième (6ème), puis en cinquième (5ème), en quatrième (4ème), en troisième (3ème).
Enfin, les élèves entrent au lycée: en seconde (2de), en première (1ère), puis en terminale. Un examen finit la scolarité, le baccalauréat ("le bac").
*J'ai eu (≠ raté) mon bac!