Psst...

Do you want to get language learning tips and resources every week or two? Join our mailing list to receive new ways to improve your language learning in your inbox!

Join the list

French Script Request

mikkilinn
Complete / 4635 Words
by Lei 0:00 - 2:30

Voix off :
Aujourd'hui nous allons mettre à l'épreuve notre mémoire et apprendre à bien l'utiliser. Pendant que Fred va passer une batterie de tests, Jamie s'installe au musée de la médecine de l'université Paris-Descartes. Nous verrons quelles sont les stratégies pour bien apprendre un cours, nous testerons l'efficacité des jeux de mémoire qui prétendent améliorer les performances de notre cerveau, enfin le comédien François Morel nous racontera un mémorable trou de mémoire. Mais pour bien utiliser notre mémoire il faut d'abord comprendre comment elle fonctionne.

Pascale Piolino :
Et vous allez voir apparaître des objets. Très rapidement et dès que vous verrez apparaître deux voitures rouges, vous allez, euh, essayer de me rapporter à chaque fois quel objet vous avez vu, euh, à quel endroit vous l'avez vu...

Fred:
D'accord

Pascale Piolino:
... et dans l'ordre que vous l'avez vu.

Fred:
Bon alors moi je vais guider le piéton mais tout le monde peut tester sa mémoire en même temps que moi.
Un arbre au milieu et une chaise sur la droite.
Une chaise au milieu, un tricycle à droite et un drapeau à gauche.
Une enceinte à droite, une poubelle à gauche et au milieu, euh, un drapeau je crois.
Ça va vite hein.
Alors, euh, j'avais une enceinte à droite, la boîte aux lettres à droite et ah ça continue déjà !
Ah je suis perdu ! J'en peux plus !

Pascale Piolino :
Ah si quand même , c'est très bien Fred.

Fred:
C'est vrai? Alors expliquez nous, ce que vous venez de tester sur moi c'est ce que l'on appelle la mémoire à court terme c'est ça ?

Pascale Piolino :
Voilà, c'est la mémoire où vous maintenez des informations pendant un lapse de temps vraiment de quelques secondes uniquement puis aussitôt que vous vaquez à une autre occupation c'est effacé de votre mémoire.

Fred:
Alors, mémoire du travail, on l'appelle aussi?

Pascale Piolino:
Alors on l'appelle mémoire du travail, c'est le terme actuel pour marquer son côté dynamique et le fait que ce n'est pas une mémoire passive, ça nous permet de gérer pleins d'informations en même temps.

by Lei 2:30 - 7:46

Fred:
Alors dans cette mémoire de travail, ou avec cette mémoire de travail, on peut retenir à peu près combien d'informations dans ce cas de figure?

Pascale Piolino:
Alors en général le nombre moyen, le chiffre magique c'est sept.

Fred:
Sept?

Pascale Piolino :
Sept informations mais lorsqu'elles sont d'un simple schéma, donc unique.

Fred:
D'accord.

Pascale Piolino :
Par exemple, retenir des chiffres, ou retenir la position spatiale d'objets, eh bien là ce serait sept.

Fred:
Bon je vais me ré-entraîner un petit peu. En tout cas ça Jamie c'est ce que l'on appelle la mémoire à court terme ou la mémoire de travail.

Jamie:
On va tâcher de s'en souvenir même si c'est une mémoire éphémère. Typiquement, c'est la mémoire que l'on utilise quand on lit. On se souvient du début d'une phrase pour en comprendre la fin que l'on oublie dès qu'on passe à la phrase suivante. C'est également la mémoire que l'on utilise quand on compose un numéro de téléphone qu'on vient de nous donner oralement. Numéro qu'on oublie aussi dans la foulée.
À côté, il y a ce que l'on appelle la mémoire à long terme, c'est un gros morceau. Elle rassemble plusieurs types de souvenirs, plusieurs sous-dossiers en quelque sorte. D'abord, il y a la mémoire épisodique. Comme son nom l'indique il s'agit d'épisodes de notre vie, d'événements plus ou moins marquants. On va par exemple se souvenir des personnes que l'on a croisées le matin dans l'ascenseur en allant au travail, du match de football auquel on a participé le week-end précédent, de son dernier anniversaire, du premier baisé, du premier vélo... Tout ces souvenirs ont un point commun, on les replace automatiquement dans leur contexte, la date, le lieu, les personnes qui étaient présentes au moment où l'action c'est déroulé.
Ensuite, il y a la mémoire sémantique. Elle héberge d'une part une reconnaissance générale, c'est à dire une reconnaissance des mots, les dates que l'on a apprises à l'école, le nom des personnages, des capitales et elle héberge également nos connaissances personnelles, tout ce qui nous touche personnellement, notre histoire. Ln se souvient par exemple de l'adresse où on habitait quand on était petit, du nom d'un instituteur qui nous a marqué...
Enfin, il y a la mémoire procédurale. Savoir faire du vélo par exemple, tenir son couteau, sa fourchette, jouer d'un instrument...
Bon bah, j'espère que j'ai rien oublié.

Voix Off :
Maintenant, regardez bien tout les détails de cette ville virtuelle dans laquelle Fred est plongé. Il s'y promène pendant quatre minutes et doit mémoriser le plus de choses possible. Les objets, les évènements, les situations.

Pascale Piolino:
C'est très bien, vous êtes arrivé à la gare.

Fred:
Je suis au bout ?

Pascale Piolino :
Voilà. Très bien.

Fred:
Euh... il se passe pas mal de chose.

Pascale Piolino :
Voilà, bah peut peut-être que maintenant on va faire une tâche interférante donc..

Fred :
C'est à dire?

Pascale Piolino :
On va discuter un petit peu pour pas que vous utilisiez votre mémoire à court terme justement , du dernier passage de la ville justement.

Fred:
D'accord. Bon j'espère que je ne vais pas tout oublier quand même et pendant cette pause Jamie, tu peux nous expliquer comment fonctionne notre mémoire à long terme.

Jamie:
Que je me souvienne... On va prendre un exemple. Un dîner avec un ami dans un restaurant chinois. Comment fait-on pour s'en souvenir ?
Pour comprendre, il faut revenir sur l'évènement lui-même, au moment où il se déroule, tout les sens sont en éveil. Ça veut dire que dans le cerveau, chaque zone correspondent à chacun de nos sens reçoit des informations. La zone visuel, des images ; la zone du goût, des saveurs; la zone de l'ouïe, des sons etc.
Pour le moment, les informations sont analysées, elles ne sont pas stockées. Pour être stockées, elles doivent passer par l'hippocampe. En fait, il y en a deux, un dans chaque hémisphère. C'est une sorte de quartier général. L'hippocampe va ordonner aux informations, une fois qu'elles sont arrivées là, de retourner là d'où elles viennent pour cette fois être mémorisées. En même temps, l'hippocampe va créer des liens entre les différents éléments qui constituent cet épisode, de sorte que ce souvenir va constituer un maillage particulier, un maillage unique.
La restitution maintenant. Les souvenirs peuvent remonter à la surface de deux manières différentes. D'abord suite à un questionnement, qu'ai-je fait le week-end dernier par exemple. À ce moment là, la requête part du cortex frontal, siège des décisions et des stratégies. Elle arrive au niveau de l'hippocampe qui lui va aller sonder les différentes zones de notre mémoire, les calendriers, les émotions et les différentes zones de la mémoire sensorielle. Au final, le maillage correspondant à l'épisode "resto chinois" va remonter dans sa globalité.
Parfois, un souvenir revient en mémoire sans qu'on se soit posé la question. Dans ce cas, la machine s'est mise en marche toute seule. En effet, il suffit d'un indice pour que le mécanisme se déclenche. Vous entendez par exemple un morceau de musique que vous avez écouté pendant le dîner auquel vous avez participé et grâce aux liens qui existent entre tous les éléments qui composent l'épisode "resto chinois", et bien l'hippocampe fait remonter ce souvenir dans sa globalité.

by missgue 7:46 - 15:51

J'ai traversé une rue, il y avait trois personnes qui attendaient devant la poste. Il y a eu un accident de voiture. Je suis arrivé sur une sorte de petite placette devant un bar qui s'appelait "le Terminus". Je suis arrivé dans un euh jardin public. Il y avait euh trois jeunes qui faisaient du hip hop. Je suis arrivé presque devant la gare, il y avait un kiosque, un kiosque à journaux sur ma gauche avec un monsieur et une moustache qui vendait des journaux, voilà et puis je suis rentré dans la gare pour aller chercher mon ami.
Bien, c'est parfait!
C'est vrai?
Vous avez dit beaucoup de choses. C'est vraiment très bien.
Mais euh, expliquez moi, comment vous mesurez alors, ma mémoire à long terme?
Donc, on regarde si vous êtes à la fois bon pour le contenu, ce que vous avez vu mais également pour le situer dans le temps et l'espace.
Toutes ces informations qui rentrent dans ma mémoire à long terme elles vont y rester combien de temps? parce que ma mémoire va être remplie d'informations si je me souviens de tout ce que je vois en permanence quand je circule.
Vous avez bien raison. Donc justement cette mémoire à long terme, c'est une mémoire qui est quand même une mémoire sélective. Donc, avec le temps, va s'opérer, disons, eh bien, un oubli de certaines informations, notamment celles qui sont peu pertinentes pour vous. Par contre, il y a des éléments que vous allez garder, euh, on appelle ça la consolidation, qui s'opère parce que dans le sommeil vous allez y repenser, vous allez y repenser mentalement, vous allez en parler à des amis et donc, peu à peu cette information va se renforcer dans votre cerveau et donc vous allez pouvoir la maintenir des années, voir la vie entière.
Pourquoi certains souvenirs resistent-ils à l'épreuve du temps et pas d'autres? Concrètement, pourquoi vais-je finir par oublier le restaurant chinois alors que je me souviendrai toujours de ce que je faisais lors des attentats du 11 septembre 2001? Pour comprendre, on va regarder de très très près ce qui se passe dans le cerveau au moment où l'épisode s'imprime. Chaque souvenir, je l'ai dit, est un maillage, un itinéraire bien particulier qui uni entre eux des dizaines de milliers de neurones. cet itinéraire est tracé par des signaux électriques. En effet, dans le cerveau les informations circulent sous forme de signaux électriques le long des neurones, les cellules du cerveau, et sous forme chimique entre les neurones au niveau de ce qu'on appelle les synapses. Pour qu'un épisode soit gardé en mémoire, il faut absolument qu'il y ait une trace de cet itinéraire. Deux facteurs entrent en jeu. D'abord, la charge émotionnelle. Plus elle est importante, plus le signal est fort, plus l'empreinte qu'il laisse est profonde. Ensuite, la répétition. La répétition consciente d'abord, quand on évoque l'événement, ce qui s'est produit à maintes reprises avec les attentats de 2001. Et ensuite la répétition inconsciente, la nuit pendant le sommeil car à ce moment-là les réseaux de neurones qui ont été activés pendant l'événement sont réactivés. A chaque passage, le signal va creuser son sillon et parallèlement de nouvelles connections apparaissent, de nouvelles synapses, comme si le cerveau renforçait l'armature du souvenir.
COMMENT BIEN UTILISER SA MEMOIRE?
Faites vos jeux. Cette fois Fred se frotte à un mnémoniste, un spécialiste des techniques de mémorisations. Sur un paquet de trente-deux cartes rangées de manière aléatoire la croupière fait deux paquets de seize cartes et montre une à une les cartes d'un seul des deux paquets.
L'as de pique. Le sept de trèfle.
Elle passe ainsi en revue les seize cartes.
Le sept de coeur. L'as de carreau. Maintenant vous allez me redire les seize cartes que je vous ai montrées et après me déduire les seize cartes qui se trouvent dans l'autre paquet. Allez y.
As de coeur. Dix de coeur.
Non.
Euh, as de carreau. Dame de trèfle. Huit de trèfle.
Le huit de trèfle, non. Il n'y a pas de huit de trèfle.
Le... as de trèfle.
L'as de trèfle, non.
J'arrête.
On va passer à monsieur.
Alors dans les cartes de trèfle, si on part dans les trèfles, il y a le sept de trèfle.
Le sept de trèfle.
Vous avez le sept de coeur. Dix de carreau. Le roi de carreau. Le huit de pique. Le dix de pique.
Nous passons de l'autre côté.
Alors dans votre main, dans ce qui reste, ce qui va vous rester, euh, le sept de carreau.
Le sept de carreau.
Il vous reste le huit de carreau.
Le huit de carreau.
Le neuf de carreau.
Le neuf de carreau.
Mais alors attend, attend, attend, je voudrais comprendre, tu apprends le jeu par coeur, comment tu fais au moment où les cartes défilent devant toi?
Alors il y a une technique qui s'utilise depuis très longtemps qui consiste à remplacer des informations abstraites par des images. Donc on appelle ça des tables de rappel. On peut s'en servir pour déchiffrer des nombres mais aussi pour des cartes à jouer.
C'est à dire?
Alors, dans mon cas à moi, toutes les cartes à jouer sont traduites par des personnes. Et en plus elles sont catégorisées, c'est que toutes les cartes de coeur ce sont des personnes de ma famille, toutes les cartes de pique ce sont des héros de séries, toutes les cartes de trèfle ce sont des copains et toutes les cartes de carreau ce sont des copines donc l'idée, c'est que lorsqu'on me présente les cartes une par une, mentalement je les rencontre. Je les rencontre et je les mets dans une action parce que chaque personne a sa spécificité. Par exemple, le roi de pique c'est Superman. Quand je croise Superman en roi de pique j'imagine tout simplement qu'il vole, simplement, il vole.
Et c'est qui, par exemple, pour toi la dame de coeur?
La dame de coeur c'est ma mère.
D'accord. Donc c'est plus facile pour toi de te souvenir que tu as vu ta mère dans le jeu qu'une dame de coeur?
Le seul truc, c'est que quand on se, quand on essaie de mémoriser des cartes en tant que tel, c'est ce que t'as fait comme erreur tout à l'heure, tu as annoncé par exemple un dix mais ce n'était pas le bon dix.
Oui.
Tu te rapelais que c'était un dix mais ce n'était pas le bon dix. Donc le problème des cartes à jouer c'est que nous avons quatre couleurs et chaque carte revient quatre fois.
D'accord.
Et là, l'idée c'est de ne pas mélanger les pinceaux, donc chaque carte dans ma table à moi est unique.
Est-ce que dans la vie quotidienne ça peut nous servir ce genre de moyen, finalement ce qu'on appelle des moyens mnémotechniques?
Oui, alors, moi ce que je fais pour les cartes à jouer ça ne me sert que pour les cartes à jouer. Donc si je veux devenir bon dans la poésie, il va falloir que je trouve des techniques pour mémoriser une poésie et ce ne sera pas la même que celle-là.
Nouveau lieu, nouveau test, à l'université de Tour. Fred et Aurélien doivent mémoriser une liste de vingt mots mais leurs deux listes sont différentes. L'arbitrage est assuré par Laurence Taconnat, enseignant chercheur spécialisée dans la mémoire.
Tulipe. Ecran. Lune. Bougie. Marteau. Moulin.
Alors, maintenant essayez de rappeler les mots que vous avez lus à l'écran.
A l'écran. J'ai aucune référence, il n'y a que ma mémoire.
Que la mémoire.
Alors il y a piscine, il y a tulipe, euh, il y a guitare, peigne, brosse (bip d'erreur), euh, il y a ... mon dieu!
Lapin, Canari, euh, renard, tortue, oreille, cheveu, jambe, épaule, avion, train, voiture, bateau, chemise, pantalon, bonnet.
C'est déjà beaucoup.
C'est pas mal.
Pourquoi il arrive à se souvenir d'avantage de mots que moi?
Dans la première liste, en fait, euh, on ne pouvait pas vraiment organiser les mots entre eux.
Il n'y a pas de liens entre les mots.
Voila, il n'y a pas vraiment de lien, ils appartenaient tous à des catégories différentes et on ne peut pas faire de regroupements. Alors que dans la liste qu'a vu Aurélien, les mots appartenaient à cinq catégories sémantiques différentes et en fait, ces catégories correspondent aux catégories qu'on a apprisent depuis très longtemps, ce qui fait que lorsqu'on apprend des nouvelles informations qui sont organisables comme ça en catégories, ça correspond à ce qu'on sait déjà, on a tendance à les classer, ça améliore donc la mémoire, on arrive à se souvenir de plus de choses et en plus, euh, on a vu que Aurélien, lorsqu'il restituait les mots, il les a classés naturellement, sans que je lui demande, en fait, par catégories.
C'est vrai.

by missgue 15:51 - 20:08

Nous aussi on va faire une petite expérience. Je vais vous présenter des mots les uns à la suite des autres et je vais vous demander de les retenir. Voilà, maintenant j'aimerais que l'on revienne quelques instants sur une précédente explication : ici le cortex, là l'hippocampe. Vous savez déjà, vous allez penser que je radote. Eh bien pas encore. c'était juste pour faire diversion... Maintenant, on va vous présenter une deuxième liste de mots et je vais vous demander de sélectionner parmi eux ceux qui étaient présents dans la première liste. Il fallait sélectionner les mots feuille, branche, forêt et nature. Alors je sais que parmi vous, beaucoup ont sélectionné le mot arbre. C'est toujours comme ça quand on fait cet exercice, quatre-vingt pour cent des personnes sélectionnent le mot arbre alors que vous pouvez le constater il ne figure pas dans la première liste. En fait, c'est un faux souvenir, votre mémoire a été piégée.
Tous ces mots en effet, évoquent le monde végétal. Pendant la lecture des premiers mots vous avez souvent pensé à un arbre et quand la deuxième liste arrive, eh bien vous ne savez plus si vous avez pensé à un arbre oiu si vous avez lu le mot arbre. Vous avez donc été piégés.
Fred : bon allez Jamie, maintenant je vais me livrer à un autre test sur la mémoire et en plus, cette fois, pendant le test, on va mesurer avec des électrodes l'activité électrique de mon cerveau. Alors il s'agit d'un test comparatif que je vais faire avec Edouard qui est équipé exactement du même bonnet que moi.
(voix off) Pour bien mémoriser il faut adopter des stratégies. Dans ce test, Fred doit associer chaque mot a une image alors qu'Edouard, a qui on présente la même liste, ne doit utiliser aucune stratégie.
Spécialiste : Alors maintenant, vous allez voir d'autres mots qui vont être présentés à l'écran. Lorsque vous voyez un mot qui a été présenté dans la première liste, vous devez dire "ancien" tandis que lorsque vous voyez un mot qui n'a pas été présenté dans la première liste, vous devez dire nouveau.
fred : oh la! J'ai l'impression qu'avec Edouard on n'a pas tout à fait les même réponses.
Spécialiste : C'est vrai. Fred a reconnu un petit peu plus de mots qu'Edouard.
Fred : alors, dis-moi. Quelles informations t'ont apporté nos bonnets avec nos électrodes?
Spécialiste : ça montre surtout que l'activité est différente en fonction de la reconnaissance de mots anciens ou la présentation de mots nouveaux.
Fred : cet écart entre les courbes rouges et vertes , en fait, nous donne en résumé un peu la qualité de la mémoire à ce moment-là.
Spécialiste : voilà, la qualité de la mémoire à ce moment-là!
Fred : d'accord.
Spécialiste : voilà et plus on a mis en place une stratégie efficace, et plus la qualité est importante.
PEUT-ON BOOSTER NOTRE MEMOIRE?
(voix off) Livres, sites internet, jeux vidéos : les offres se multiplient sur le marché des méthodes d'entrainement cérébral. Ces produits promettent d'améliorer nos performances de mémorisation mais qu'en est-il vraiment?
Fred : je sais Jamie, là tu peux t'imaginer que nous sommes en train de nous amuser avec nos consoles mais pas du tout! Nous sommes en train d'essayer de stimuler notre mémoire. Alors, Alexandra, vous vous avez fait des tests sur ces jeux vidéos on va dire pour voir l'effet qu'ils pouvaient avoir sur la mémoire.
Alexandra : oui, complètement. J'ai mis en place, en fait, une expérience où je teste l'impact d'un entrainement sur les jeux vidéo et on regarde si cet entrainement peu avoir des bénéfices sur les fonctions cognitives et notamment sur la mémoire.
Fred : les fonctions cognitives, c'est à dire?
Alexandra : c'est à dire les processus mentaux tels que le raisonnement, l'attention et donc la mémoire.
Fred : d'accord. Donc Ghislaine et Danny faisaient partie de vos cobayes. Ca veut dire que pendant deux mois vous avez joué?
Danny : oui.
Fred : alors vous vous avez un jeu qui est quand même bien particulier parce que le but de ce jeu c'est de stimuler la mémoire normalement.
Danny : oui parce qu'il y a des calculs, il y a du calcul mental, il y a de la mémoire visuelle, il y a de la lecture.
Fred : bon alors, c'est ludique mais il y a quand même un vrai travail à faire.
Danny : oui, il y a quand même une concentration oui.
Fred : alors que Ghislaine, elle, c'est un jeu.

by SylvieD 20:08 - 0:21:14

- beaucoup de jeunes connaissent
- du jeu, avec un petit bonhomme, qui, heu..., qui s'amuse bien, qui me fait bien rire et qui m'énerve parfois. Et ce qui est amusant dans ce jeu, c'est que mon petit fils y joue aussi donc on fait un peu de concours tous les deux.
- D'accord. Alors, Alexandra, quels sont les résultats, enfin provisoires, de votre étude pour le moment?
- Alors, pour l'instant, les premières tendances pour Danny et Gyslaine, on a constaté une amélioration sur plusieurs fonctions cognitives et notamment sur le mémoire spatiale. Donc que j'ai évaluée à travers ce test là qui s'appelle de test de Corsi (vous pouvez nous montrer). Donc, en fait, il s'agit pour vous de reproduire la séquence de frappe que je vais réaliser devant vous. Par exemple. À vous.
- Là, ça paraît pas trop compliqué.
- Très bien. Donc là, par exemple, vous avez reproduit à l'identique les quatre frappes que j'avais faits devant vous. Danny et Gyslaine, avant l'entraînement, étaient à six.
- D'accord
- Et deux mois après, on a constaté qu'ils étaient tous les deux à sept. Il semblerait que ce soit la pratique des jeux qui ait permis d'améliorer le mémoire spatiale et que ce ne soit pas un entraînement en particulier puisque les deux ont eu la même amélioration.

by arnaudtoulon 0:21:14 - 26:00

Fred : J'entends déjà tous les enfants qui vont demander à leurs parents de jouer le plus possible pour justement stimuler la mémoire, mais ça marche pas comme ça.



Alexandra : Exactement ! Alain Lieury qui est professeur à Rennes et Sonia Laurent-Royer qui est maître de conférences à Strasbourg ont mis en place cette étude chez les jeunes, chez des enfants et donc n’ont pas constaté d'amélioration sur les fonctions cognitives qu’ils avaient testées. Les jeunes sont au top de leur forme, les séniors commencent à avoir des déficits, donc il est plus facile de progresser là où on a des déficits, c'est pourquoi on aurait ces premières tendances chez les séniors.



Fred : Alors attention parce que vous allez finir par avoir une excellente mémoire, mais vous allez devenir addict aux jeux vidéos, hein.



Ghislaine : Il faut que j’y arrive, voilà, ça y est, c’est bon ! Concentration. (Fin de la séquence.)



Extérieur rue - théâtre :



Fred : Bon, il y a quelque chose que l’on a tous vécu, c'est le trou de mémoire, mais pour certains, ça peut devenir très problématique : les comédiens, Jamy. Tiens d’ailleurs, j’aimerais bien savoir comment ça marche, un trou de mémoire.

Jamy : T’as raison, ça nous arrive à tous... Tenez ! On va prendre un exemple : vous vous dirigez d'un pas ferme et décidé vers la cuisine, seulement au moment où vous pénétrez dans la pièce, vous avez complètement oublié ce que vous étiez venu y faire. Vous avez beau chercher, vous ne trouvez pas : c’est un trou de mémoire… Et comme le souvenir ne remonte pas à la surface, et bien, vous décidez de continuer ce que vous étiez en train de faire. Vous sortez de la maison, vous vous approchez de la voiture et c'est là en arrivant devant la voiture, devant le sac, que vous percutez : la liste des courses ! Vous êtes allé dans la cuisine pour récupérer cette fichue liste de courses qui est accrochée sur le réfrigérateur. Ce n'est pas grave, c'est simplement dû à un manque de concentration dû à la fatigue ou au surmenage, à moins, que ce soit une simple distraction. La mémoire fonctionne très bien, les informations ont bien été enregistrées. D'ailleurs, il a suffi de remettre le personnage dans le contexte pour que l'hippocampe bénéficie d'un indice « le sac » et que toute la séquence remonte à la surface. Et puis, il y a le trou de mémoire tant redouté par les comédiens et les étudiants. Un trou de mémoire lié au stress. Le stress peut améliorer les performances de l'hippocampe, mais à partir d'un certain stade, il peut aussi les diminuer. Dans ce cas, il est quasiment impossible de récupérer les informations. (Fin de la séquence.)




Intérieur loge de François Morel :



Fred : Monsieur François Morel.

François Morel : Monsieur Fred.

Fred : Salut ! Je peux te déranger deux secondes avant d'entrer en scène ? Enfin… « Ton entrée en scène ». 

François Morel : Ouais !


Fred : Alors je me posais une question : Est-ce qu'il t'est déjà arrivé depuis tes nombreuses années de… de théâtre, en particulier, d’avoir des trous de mémoire ? 
François Morel : Ça m'est arrivé ! Ça m'est arrivé, je m'en souviens, je crois que c'était dans un village… dans une ville qui s’appelle Vernouillet, du côté d’Évreux. Et à un moment donné, j'ai eu un trou de mémoire parce que je pensais carrément à autre chose que ce que je disais…

Fred : Comment on fait dans ces cas-là ?

François Morel : Euh... je… je me suis dit : « oh, je dois avoir le texte dans les coulisses », donc je suis carrément sorti et c’est un spectacle, en plus, où j'étais vraiment tout seul, donc quand je pars du plateau, y a plus rien qui se passe du tout… et puis, j'ai cherché, je le retrouvais pas du tout, je l'avais pas mis, j'avais une confiance totale, donc euh… donc j’avais pas le texte. Je suis revenu, j'ai redit le texte un peu plus haut, je suis remonté un petit peu et puis, c’est revenu à ce moment-là. 



Fred : À quoi ça peut être lié… est-ce que tu sais à quoi c’est lié ?
François Morel : Un manque de concentration. C'est-à-dire que... euh… c’est comme si on mettait de temps en temps… Quand on sait trop un spectacle, c’est comme si on mettait le pilote automatique… et que ça joue à travers soi et qu’on n’a plus besoin… finalem… on a l’impression qu’on n’a plus… alors que… c’est pas les jours où on est le mieux, hein… enfin, il faut jamais jouer en pilote automatique. Au contraire, il faut toujours pouvoir décider des choses.


Fred : Est-ce que tu as une stratégie pour apprendre les textes ? Par exemple, le bourgeois gentilhomme ?

François Morel : je crois qu’on l’apprend… euh, non … on l’apprend vraiment scolairement… moi, c’est… c’est franchement… c’est pas ce que je préfère dans mon métier, l'apprentissage des textes. À chaque fois je me dis : « rholà, il faut… il faut que je l’apprenne », mais c’est pas ce qui me fait le plus rigoler. Je peux enlever mon chapeau parce que j’ai chaud. (Gloussements).



Extrait du Bourgeois Gentilhomme :


FM/ Monsieur Jourdain : « Nicole, apportez-moi mes pantoufles et me donnez mon bonnet de nuit », c’est de la prose ?

Maître de philosophie : Oui, monsieur !

FM/ Monsieur Jourdain: (éructe de surprise) Par ma foi ! Il y a plus de 40 ans que je dis de la prose sans que je n'en susse rien… »




Fin de l’émission et générique.

Comments

arnaudtoulon
Dec. 3, 2020

Jamy et pas Jamie ;)

arnaudtoulon
Dec. 3, 2020

Sorry for the unpleasant weird white boxes, I'm a Mac user and I typed the text somewhere else and then copied and pasted it.

It's a strange bug.

Leave a comment

Note: this form is not for making a transcription. If you would like to transcribe this Script Request, please click the [ TRANSCRIBE ] button.

Overview

To make a new Audio Request or Script Request, click on Make a Request at the top of the page.

To record or transcribe for users learning your language, click on Help Others at the top of the page.

Recording and transcribing for other users will earn you credits and also move your own Requests ahead in the queue. This will help you get your requests recorded and/or transcribed faster.