Nous passons à présent à un autre dossier et j'accueille sur le plateau Emilie.
- Bonjour Emilie.
- Bonjour.
- Pour les jeunes, le stage est un rite de passage entre l'univers universitaire et l'univers professionnel. Il arrive que cette période devienne durable et qu'il soit difficile d'en sortir. C'est le cas d'Emilie, notre invité qui a 23 ans et qui possède un BTS de multimédia. Depuis 4 mois, elle est graphiste stagiaire dans une grande agence de publicité dans le centre de Paris. Emilie vit en banlieue : elle a une heure de trajet qui s'ajoute aux grosses journées de travail. C'est bien ça Emilie ?
- Oui, c'est exact. En fait, je suis assistante du directeur de création. C'que je fais, en gros, c'est la conception du site web en ce qui concerne l'esthétique et la navigation. Pour moi, ce n'est pas un travail de stagiaire, c'est vraiment un travail de salarié. Très souvent, je finis à 22, 23 heures Si je travaille autant, c'est pour montrer que je suis motivée et que j'ai envie de rester dans cette boîte.
- Ah oui, ce sont vraiment des horaires dignes d'un cadre, ou même d'un directeur !
- Oui, mais payés 417 euros mensuels ! Et bien sûr, avec cette indemnité,impossible de devenir indépendante. Je vis toujours chez mes parents J'enchaîne les stages depuis deux ans ! Et au final, toujours pas d'emploi. Pour dénoncer cette situation, j'ai créé un blog de dessins humoristiques sur les stages.
- Alors, comment voyez vous votre avenir ?
- Mais je n'ai AUCUNE perspective d'avenir. J'ai enchaîné les stages parce que les propositions, c'était même pas pour un emploi. C'était uniquement pour faire un stage. Quand je vois certaines annonces des agences de pub, c'est très souvent "recherche stagiaire". Mais le mot "emploi", ça, ça n'existe pas !
Merci beaucoup !