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FrenchieFleur
Complete / 1713 Words
by Chrystele 0:00 - 12:00

Rwanda mon amour, c'est toute une histoire en fait..j'sais pas, je ne serais même pas vous dire pourquoi exactement. Je pense simplement que ça fait référence à ma mère, ça fait référence à un pays que j'ai laissé parce que j'avais pas le choix, comme beaucoup de gens d'ailleurs. Il y a beaucoup de gens qui sont partis, ils n'avaient pas le choix. Vous savez il y a beaucoup de...quand on habite en France, quand on habite en Europe, on constate beaucoup d'émigration (d'émigrants?) qui partent souvent parce qu'elles n'ont pas choix, ou parce qu'elles cherchent le rêve, le rêve occidental et les choses comme ça. Je crois pas que le Rwandais sont partis parce qu'ils cherchaient le rêve ailleurs. Ils sont attachés à leur terre et c'est pour ça qu'ils sont revenus pour la plupart. Ils sont attachés à leurs terres et je crois que c'est un héritage qu'on acquiert avec une mère, un père, et un grand-père, une grand-mère..euh...et Rwanda Mon Amour c'est une façon de dire je t'aime à un pays quoi, mais je reste objective. Je ne suis pas dans un espèce de fantasme. Tout ce que je vais évoquer dans ce film va être je pense, j'espère...juste. Ça ne va pas être de la flatterie. Je vais pas flatter les Rwandais mais si les choses objectives que je suis en train de montrer au monde peuvent flatter les Rwandais, bien tant mieux. Ça se sera aussi une chose réussie, dans mon documentaire. Euh mon documentaire vise plusieurs choses. Déjà, la recons...alors déjà je vais évoquer l'histoire, parce que en fait il faut vraiment qu'on comprenne que je m'adresse à des gens qui ne connaissent pas le Rwanda. Pour ceux qui le connaissent, ils apprendront des choses, peut-être sur ce qui se passe actuellement. Peut-être pas sur le passé mais il faut forcément évoquer le passé. Donc, dans un premier temps, on va dresser l'histoire du Rwanda. Comment ça a démarré. Puis comment, euh tout a basculé dans un néant. Puis ensuite, je commence à interroger des gens qui font partie justement du développement du pays et de la reconstruction. Ensuite, je vais chercher des témoignages de gens qui ont un regard sur ce pays et sur son développement. Par exemple, des journalistes, par exemple, des économistes, par exemple, des experts, des experts géo-politiques, des historiens. Puis, je vais chercher la population. Je vais prendre des témoignages dans la population pour qu'ils nous donnent leurs sentiments à eux aussi. Parce que c'est pas, c'est pas un documentaire sur une élite, c'est un documentaire sur toute la population rwandaise. Et, je vais parler aussi d'une chose qui me surprend énormément au Rwanda mais qui fait en fait..et enfin, petit à petit c'est comme un puzzle, le documentaire prend forme parce qu'il y a plusieurs choses qui arrivent, des choses que je...dont je ne m'attendais pas. Dans mon documentaire, je devais évoquer aussi les centres de réhabilitation par exemple, de Moutobo (?), de Mozza (?), déjà je devais parler de celui de Moutobo en f..au début. Après je découvre qu'il y a Mozza et j'ai un entretien avec Monsieur Saïn Zoga (?) qui lui m'explique comment fonctionnent ces centres là. Nous, on va rencontrer des gens qui sont dans ces centres. Et puis, on se rend compte d'une autre face, du visage du Rwanda qui est celle de l'école de la seconde chance. C'est-à-dire, comment on réinsère, on démobilise ces gens là, qui viennent du FDLR, d'un camp qu'on pourrait dire ennemi, mais qui sont rwandais, comment on réinsère ces gens-là dans la société. Moi, en tant que occidentale aussi, c'est une chose auquelle on est pas habitué. Donc, c'est une chose très forte qui peuvent faire partie du documentaire, de montrer aussi comment on accueille ces gens qui sont rwandais. Et comment on leur explique que le Rwanda c'est leur nation. Et qu'il n'y a pas d'ennemi ici. Je vais rencontrer des gens, des rescapés qui nous racontent comment ils se sont reconstruis, des anciens TGistes (?) qui nous racontent comment ils se sont reconstruis aussi dans la société, comment a été leur sentiment quand ils ont quittés ces centres..euh..enfin..euh ces TIG (Travaux d'Intérêts Généraux), des ministres qui nous expliquent comment ils ont participé eux-mêmes à...des gens...Là, j'ai rencontré Tito, le grand Tito. Et vraiment, j'ai pris une leçon d'histoire. Mais, il nous a expliqué comment la constitution a été établie et ce qu'est intéressant, c'est que ça s'est fait avec le peuple, et c'est très rare dans les sociétés. C'est très rare dans les sociétés, même occidentales, que le peuple intervienne autant dans les changements en fait. Et, euh...du coup, moi, je pense, j'espère que ce documentaire va être une inspiration pour pas mal d'autres pays d'Afrique parce que..euh...ce que je note finalement, c'est que, à travers tous mes voyages en Afrique, j'ai toujours rencontré, j'ai toujours rencontré des gens qui pointaient du doigt l'occident. On peut pas définitivement pointer du doigt l'occident, il faut aussi un moment se responsabiliser. Je démontre aussi que les gens sont responsabilisés. Toute, c'est une responsabilité collective derrière un message politique mais ce message c'est quoi ? Développement ? Réconciliation ?..enfin...réconciliation ? Développement ? Unité nationale ? Euh...Progression ? Vision ? Enfin, ce sont des termes très politiques mais s'ils ne sont pas là, comment voulez-vous que le pays avance ? Ça n'avance pas. J'ai essayé de chercher des défauts...j'en ai pas trouvé beaucoup. Si, peut-être. Je trouve que dans les administrations ça, ça tarde un peu...les administrations sont lentes de temps en temps. Mais bon, ça c'est comme tout, partout. Je pense qu'en France c'est exactement le même problème. Et bon, et après pour le reste, je trouve que le Rwanda a fait des pas de géant en fait, c'est pas des pas de fourmis, c'est des pas de géant. Parfois, je me demande même si ça va pas trop vite mais finalement, regardez j'ai demandé à Tito hier et il m'a dit : "Non ! Moi, je trouve que ça va pas assez vite !" Parce que ce sont des gens qui ont...par exemple Tito, s'il faut donner son exemple, c'est quelqu'un qui c'est...qu'a passé presque la majeure partie de sa vie à se battre pour son pays, à revenir au pays, à essayer de remettre sur pied ce pays avec d'autres personnes. Evidemment, il n'était pas seul mais on se rend compte, quand même, que... ils arrivent à un âge où ils ont l'impression qu'il faut pas perdre de temps quoi. Il faut continuer à voir des choses qui évoluent, puisqu'ils sont...ils sont presque...ils touchent presque le but en fait. Pour eux le but, c'est le twenty-twenty, le vingt-vingt, mais il m'a dit: "Je suis déjà très satisfait mais il faut quand même que j'aille jusqu'au twenty-twenty pour voir le résultat." Je n'ai pas eu l'occasion de rencontrer le président de la république. J'ai fait une demande parce que je pense que c'est nécessaire dans un documentaire où tout le monde parle du président. Tout le monde. Y'a pas un seul intervenant qui ne parle pas, qui n'évoque pas le président Kagame dans son discours et donc, à un moment on est forcé devoir rencontrer ce président pour comprendre comment ça fonctionne, qu'est-ce qu'il y a dans sa tête, qu'est-ce qu'il y a dans cette vision ? Et puis, pour répondre aussi à questions essentielles. Et du coup, moi je l'espère en tout cas, le rencontrer. Si je le rencontre pas, le documentaire se fera aussi parce que de toutes façons mon but c'est l'image du Rwanda, c'est pas forcément une personne. C'est plusieurs personnes. Evidemment, ça serait un plus de l'avoir dans mon documentaire mais je pense que c'est une personne très prise. On verra si j'ai cette chance là. Moi, vous savez ça fait treize ans que j'ai été élue Miss France et honnêtement ça ne m'intéresse plus vraiment. Ce qui m'intéresse le plus aujourd'hui c'est d'être actrice, de réaliser des films, de réaliser des documentaires. En fait, pour être très honnête, après Miss France, j'ai quand même fait une ou deux années de mannequinat pour voir comment c'était. Bon, on gagne bien sa vie mais on sacrifie beaucoup de choses. On mange mal, on fait très attention à son poids, on est obsédé par son poids, tout ce que j'ai évité. J'ai évité ça parce que...je l'ai fait pendant deux ans parce qu'il fallait quand même que je gagne ma vie et puis que je garde un peu d'argent pour faire d'autres projets. Mais pendant ces deux années, j'ai pris des cours de comédie, je me suis faîte oublier parce que Miss France c'est une image très forte qui vous marque au fer rouge. Et pour entrer dans le cinéma, j'étais obligée de me faire oublier en tant que Miss. Donc, pendant deux ans, j'ai fait du mannequinat discrètement dans des pays où..je suis partie à l'étranger, aux Etats-Unis, au Japon et tout ça. Et en revanche, je prenais des cours de comédie quand j'étais à Paris dans des écoles collectives avec des gens qui se demandaient parfois pourquoi j'étais là. Mais, j'avais besoin d'apprendre le métier et puis d'évaluer si j'étais faîte pour ce métier. Mais il y a d'autres projets qu'on m'avait proposé à l'époque, c'était d'animer des émissions de télé, d'être présentatrice télé mais moi ça ne m'intéressait pas, je voulais être actrice. Et puis moi, j'étais intéressée par le cinéma. C'était mon obsession. Je voulais faire du cinéma. Et puis, la mode c'est un piège en fait. C'est une chose avec laquelle il faut avoir un regard objectif et beaucoup de recul parce que déjà s'il faut suivre la mode je peux vous assurer que le banquier vous appelle souvent parce que ça vous ruine. Et puis aussi, parce que c'est un monde très difficile, c'est un monde très compliqué, très difficile où la concurrence est très dure. Moi, en tant que métis, en France, j'avais peu d'espoir de faire carrière de mannequinat parce que les femmes métis, les femmes noires ne sont pas...elles sont sous représentées. Donc, bon, hmm...c'était le choix, c'était de partir aux Etats-Unis et de faire carrière de mannequin mais ça ne m'intéressait pas. Je suis restée en France et j'ai fait ce que je voulais faire, c'est-à-dire actrice.

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