La pauvreté dans l’Europe de l’Est
Dans les pays de l’Europe de l’Est, 150 millions de gens vivaient dans la pauvreté à la fin des années 90. En Hongrie, pour une population de 10 millions d’habitants, plus de trois millions vivaient sous le niveau du revenu minimum (200 euros par mois et par personne, en 2005). Le pourcentage moyen des populations vivant dans la pauvreté dépassait 50%, soit au moins cinq fois plus élevé que le taux en France.
Le niveau de développement humain
Avant les changements politiques relativement récents, ces pays avaient une économie de niveau moyen. Le niveau de vie de la population était en général d’un tiers de ceux des pays développés: plein emploi, prestations des services minimums de santé et avantages sociaux; la mobilité sociale plus assurée par l’éducation que par la propriété privée et l’acquisition de biens. L’indice de développement humain (IDH) a baissé dans les quelques dernières années, à cause de l’accroissement des inégalités et de la détérioration des services publics dans le secteur de la santé et de l’éducation.
Quels facteurs ont provoqué cette crise en Europe de l’Est?
le chômage et la chute catastrophique des salaires nets;
l’augmentation de la pauvreté et misère d’une grande partie de la population;
l’accroissement rapide des inégalités dans la société;
la dégradation du système éducatif;
la détérioration du système de protection sociale des plus défavorisés.
Les conséquences les plus marquées des salaires très bas sont à noter sur les gens vulnérables, en ce qui concerne:
la nutrition;
la santé;
le logement (expulsions, enfants séparés de leurs parents);
l’incapacité à se défendre légalement.
Causes principales de la pauvreté en Europe de l’Est:
le marché du travail flexible;
les relations sociales dégradées par le clivage entre les riches et les pauvres;
les biens publics privatisés et vendus à très bas prix à des entreprises internationales: en Hongrie, 1,5 million d’emplois supprimés à cause des privatisations;
la concurrence internationale pour les investissements des capitaux, produisant une baisse de la rémunération du travail;
les garanties financières et avantages fiscaux offerts aux investisseurs étrangers au détriment des fonds publics.