Au dix-neuvième siècle, la population des villes comme Paris, Lyon et Lille est devenue rapidement plus nombreuse à cause de l‘industrialisation et c’est à cette époque que les banlieues de ces villes ont dû grandir aussi.
Au début du vingtième siècle, les banlieues se sont développées à cause de l’arrivée de milliers d’ouvriers immigrants venant par exemple de l’Espagne, de l’Italie, et de la Pologne.
Pendant les deux guerres mondiales, on a vu la croissance des banlieues rouges, des communautés ouvrières caractérisées par leur population de tendance gauche, soutenant souvent le Front Populaire.
Entre 1955 et 1975 on a construit plus de 3 millions de logements sociaux dans les banlieues pour faire face à plusieurs facteurs: le manque de logement de la période après-guerre, le taux de natalité croissant, le besoin de remplacer les vieux bidonvilles et l’arrivée d’une vague d’immigrés maghrébins et africains. Pendant ces soi-disant ‘années de béton’ on a favorisé les grands ensembles où se situaient des immeubles peu chers, appelés habitations à loyer modéré (HLM).
Après la crise pétrolière de 1973, la France a connu une période de licenciements, de fermetures d’usines et de chômage. Les familles les plus aisées ont quitté les grands ensembles à la recherche de logements privés et les banlieues sont petit à petit devenues le refuge des plus pauvres, des endroits caractérisés par l’isolement et la fracture sociale.
Dès les années 80, on a vu dans les banlieues la montée de
«l’économie parallèle» ou «l’économie de la rue», qui se base plutôt sur le vol et la drogue. En même temps, il y a eu fréquemment des émeutes, notamment pendant les étés chauds de 1990 et 1991 (à Sartrouville et La Courneuve près de Paris, et à Vaulx-en-Velin et Vénissieux près de Lyon), en 1998 ( à Strasbourg) et en 2005 (surtout à Paris et à Lyon)