La voix d'un homme, s'il vous plaît.
Aujourd’hui j’ai osé. Je les ai achetés. Il était temps, je ne pouvais plus les laisser me torturer. Je tiens le paquet dans ma main à une certaine distance de mon corps. J’évite de lui porter regard et vite je marche. Comme si je voulais fuir ce nouvel achat. Je m’assoie sur un banc dans un parc. J’essaie de me convaincre de l’ouvrir. Je me répète ce qu’ils m’ont dit. Il est temps de tourne la page. Il y a sept stades et j’en suis au dernier. Pourtant, ce n’est pas ce que je ressens. Pour moi la blessure est vive comme au premier jour. Lorsque je vois un couple, je ne peux être heureux. En moi, monte la peine ou bien la colère. Je n’arrive pas à vivre mes souvenirs avec bonheur. J’ai perdu tout pour toujours. Je veux me rappeler que la vie est autre qu’une meurtrière. C’est difficile.
Je tiens le paquet et me force à le regarder. Je lis le même mot sans arrêt : Caramel, Caramel, Caramel…
Je verse une larme, les passants doivent trouver curieux cet homme qui pleure seul devant un vulgaire paquet de bonbon. Dans un élan, je me lance, déchire le paque, en déballe un et l’avale. Je verse une larme. De joie, cette fois-ci.
Elle avait les cheveux caramel.
Je viens de me rendre compte que j'ai oublié une faute d'orthographe : un vulgaire paquet de bonbons
S à bonbon car dans un paquet il y a forcément plusieurs bonbons.