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L'est de Montréal, un « désert alimentaire »
Mise à jour le jeudi 18 février 2016 à 18 h 11 HNE
Texte par Radio-Canada.
Pour améliorer la santé générale et l'espérance de vie des citoyens de l'est de Montréal, des experts en santé proposent notamment de faciliter l'accès à des aliments frais dans cette partie de la ville, souvent qualifiée de désert alimentaire.
En 2010, environ 40 % de la population montréalaise n'avait pas accès à des fruits et légumes frais à distance de marche, selon une étude de la direction de la santé publique. Chez les personnes défavorisées, la proportion est de 34 %.
C'est particulièrement vrai dans l'est de l'île. Les restaurants de malbouffe sont nombreux, mais les épiceries, elles, demeurent rares et difficiles d'accès à pied.
Pour le coordonnateur territorial en santé publique pour le CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal, Adam Mongodin, l'alimentation est un réel enjeu de santé publique dans l'est de la ville. « On se retrouve avec des secteurs entiers dans l'est où les gens doivent marcher ou se déplacer de plus de 500 mètres pour des fruits et légumes. Alors je ne vous cacherai pas que, dans certains quartiers, le dépanneur, c'est là qu'on fait son épicerie de la semaine », explique-t-il.
Mais dans ces petits commerces, l'offre alimentaire ne se limite souvent qu'à « des oignons, des carottes molles et des bananes vertes », déplore la PDG adjointe du CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal, Denise Fortin.
Carte à la main, elle montre d'immenses territoires de l'est qui ne disposent d'aucun commerce d'alimentation.
« Pour aller chercher des fruits et des légumes, les gens de la Pointe-de-l'île, qui sont souvent défavorisés économiquement, doivent s'y rendre en voiture. Mais quand le pourvoyeur est parti travailler, les autres membres de la famille n'ont pas accès à ces points d'alimentation là. Ils ont davantage accès à des fast-food », déplore Denise Fortin.
Merci beaucoup! Votre enregistrement est belle!