Sarah Bernhardt, née en1844, est issue d’un milieu favorisé mais marginal, semi-mondain. C’est une enfant illégitime qui porte donc le nom de sa mère. Elle est mise en nourrice en Bretagne puis dans une école privée et enfin dans un couvent où son fort tempérament se développe ; elle en est renvoyée à 15 ans. Insoumise, Sarah souhaite rentrer dans les ordres et refuse tous les partis que sa mère lui propose.
Un amant de cette dernière lui suggère de devenir actrice. Sans vraiment en avoir envie elle est alors placée au conservatoire où elle se distingue par son talent. Sarah Bernhardt rentre alors à la Comédie-Française en 1862 à 19 ans, mais en est renvoyée un an plus tard à cause d’une altercation avec une autre sociétaire.
Elle donne ensuite naissance à un fils illégitime, Maurice, qu’elle entretiendra toute sa vie. Pour gagner de l’argent elle se fait courtisane, mais en 1866 parvient à être embauchée à l’Odéon. Elle y rencontre un succès croissant. Elle est finalement réembauchée à la Comédie-Française.
Sarah Bernhardt est connue pour son penchant morbide (elle dort dans un cercueil) et son goût pour les animaux (elle possède une ménagerie d’animaux sauvages). Elle s’essaie à la sculpture et démontre un certain talent. Mais elle est surtout connue pour la comédie. On apprécie sa gestuelle, sa voix, et sa diction, qui la font surnommer ‘La Divine’.
Elle finit par quitter la Comédie-Française où elle n’est plus appréciée. Elle forme alors une troupe qui la fait voyager, notamment aux États-Unis où elle a du succès. Elle en profite pour faire de son nom une marque et utilise son image pour faire de la publicité. Elle fait des tournées dans le monde entier, jusqu’en Australie. Elle est acclamée à chaque fois.
Lors de son retour en France Sarah Bernhardt enchaîne les pièces. Elle interprète des rôles masculins et dépense des sommes astronomiques dans ses costumes. Elle découvre le talentueux dessinateur et peintre Mucha qu’elle embauche pour faire ses affiches. Elle se marie sur un coup de tête mais se sépare vite ; son mari décède à cause de la morphine, une drogue courante à l’époque.
Bernhardt soutient Dreyfus lors de l’affaire mais elle commence à attiser les critiques en raison de son excentricité et ses excès. Elle commence à vieillir et elle se fait amputer à cause de douleurs aux genoux qu’elle subit depuis une mauvaise chute. Elle se fait porter sur une chaise car elle refuse de mettre une jambe artificielle. Cela ne l’empêche pas de soutenir les Poilus lors de la Grande Guerre, ni de jouer au théâtre. Elle s’essaie également au cinéma et meurt en plein tournage de La Voyante en 1923.
