"Dan-Yack", "Modernités", "L'ABC du Cinéma", écrits qui, selon le critique Jean Rousselot, "eurent une influence déterminante sur l'orientation de la pensée et l'esthétique du pre¬mier quart de siècle".
1955. Cendrars, Parisien retrouvé, vit avec Raymonde, sa femme. Il prépare toujours 33 livres et en attendant leur parution, les dernières étincelles de son art sont: "Emmène-moi au Bout du Monde" et "Trop c'est Trop".
Cet homme actif, fécond, glorieux bâtit, découvre, administre, négocie, écrit ...
Marchand de joyaux en Russie, soutier à Pékin, éleveur d'abeilles (apiculteur) en Île-de-France, employé dans une agence télégraphique, carabin à Berlin, jongleur à Londres, marin, pilote de tracteur au Canada, convoyeur d'émigrants, clochard à New-York, cinéaste en Afrique, amant à Marseille, éditeur, marchand de cresson, cultivateur de plantes médicinales caporal à la Légion, journaliste, et, par dessus tout, poète, écrivain ayant noirci plus de cent mille pages, Blaise Cendrars a jalonné sa vie d'œuvres qui, venues avec les événements, ont participé à cette flamboyante légende dans laquelle il serait vain de séparer l'écriture de l'existence.
D'ailleurs sa vie est un fabuleux et gigantesque poème.
Christian Sulser. Revue de Belles Lettres. Genève.
1959 Avril-juin.