c'est pour un enfant de 9 ans
Jean-Souris. Épisode 5
Le père des enfants a amené le petit chien à la SPA. Jean-B. est inconsolable.
Un soir, papa est rentré du travail avec un petit paquet qu’il tenait derrière son dos.
- Tenez, il a dit en toussotant. C’est pour vous.
C’était une sorte de boîte à chaussures, avec un couvercle plein de trous retenu par une ficelle.
A l’intérieur, il y avait une adorable souris blanche.
Elle ne devait pas mesurer plus de dix centimètres, avec un museau pointu et une petite queue toute rose. Je l’ai prise dans la main et, aussitôt, elle est allée se blottir dans ma manche, comme si elle venait de m’adopter.
- Pour nous? j’ai répété sans y croire. Et on peut la garder?
- Bien sûr, a dit papa. Elle est très propre et elle a tous ses vaccins. Mais attention, ne comptez pas sur moi pour nettoyer sa litière, hein !
On s’est tous jetés dans ses bras.
-Tu me promets que tu ne seras plus triste? il a dit quand ça a été mon tour.
En quelques minutes, ça a été une joyeuse pagaille : tout le monde voulait toucher la souris et lui trouver un nom.
- Que pensez-vous de Jean-Souris ? a proposé papa. Le marchand a été formel: c’est un mâle. Ça évitera les... euh... problèmes.
Papa est très fort comme médecin.
Quand, une semaine plus tard, Jean-Souris a eu le ventre qui a commencé à s’arrondir bizarrement, il a dit:
- C’est normal: vous lui donnez trop à manger.
Là où il a été bien étonné, c’est quand il a trouvé un matin sur la litière cinq souriceaux presque transparents.
-Je n’y comprends vraiment rien, a dit papa. Le vendeur m’avait pourtant assuré...
Pour loger tout ce petit monde, on a remonté de la cave une vieille cage à oiseaux. Les barreaux étaient trop écartés, alors on l’a mise dans la baignoire pour éviter que les souriceaux ne s’échappent dans tout l’appartement.
Le problème, c’était l’heure du bain : il fallait les rattraper un par un avant de pouvoir entrer dans la baignoire. Le temps d’en cueillir un, l’autre avait déjà filé, glissant sur l’émail comme une bille.
Moi, ça ne me gênait pas parce que je déteste me laver.
Merci encore, Fredala !