Au cœur des débats sur la fonction de la littérature de son époque, Baudelaire détache la poésie comme l'art destinée seulement à la proclamation du Beau et non à la Vérité. Comme le suggère le titre de son recueil, "Fleurs Du Mal", il a tenté de tisser des liens entre le mal et la beauté, le bonheur fugitif et l'idéal inaccessible, la violence et la volupté, mais aussi il a écrit poèmes graves et scandaleux (comme la fameuse "Delphine et Hippolyte"), exprimant sa mélancolie et horreur comme personne dans son epoque.
Le spleen, derivant du mot anglais qu'il signifie « mauvaise humeur » est la quintessence de profonds sentiments de découragement, d'isolement, d'angoisse et d'ennui existentiels que Baudelaire exprime dans plusieurs de ses poèmes dans son recueil "Fleurs Du Mal" en visant « représenter les agitations et les mélancolies de la jeunesse moderne ».
Le spleen représente un état mélancolique maximal sans cause définie. C'est l'angoisse d'exister qu'il est consideré comme une source d'inspiration pour ses poèmes par l'auteur, qu'il a origine, selon lui, du sentiment profond de la malédiction qui pèse sur l'humanité depuis la chute originelle.