On a encore un témoignage de l'incendie de 2019 ici, qu'on a laissé. Ce sont les claveaux qui sont ici, ils sont tombés pendant l'incendie, ont perforé ce réseau de chauffage du 19ème siècle et dessous, voilà, il y a une stratification qui est extrêmement dense, intéressante et passionnante parce qu'on n'est pas n'importe où, on est déjà dans l'île de la Cité, on est à Notre-Dame et en plus, là, on est dans la croisée de transept.
Alors, les sarcophages en plomb, Viollet-le-Duc en avait déjà trouvés pendant ses travaux au 19ème siècle. Ils étaient tous de l'époque moderne et avaient une plaque funéraire justement qui indiquait quelle était la personne. Ici on n'a pas de plaque funéraire et on peut, au niveau de sa chronologie, on reste encore sur une hypothèse: est-ce qu'il est du 14ème siècle? Est-ce qu'il est un petit peu plus récent? Et ça, y'a qu'une seule... seule une ouverture, en fait, du sarcophage pourrait, pourrait permettre d'apporter ces éléments de compréhension.
On a pu faire passer une caméra endoscopique à l'intérieur, qui a permis d'identifier les restes, des restes de tissus, des restes aussi de matières organiques comme des cheveux et des restes de végétaux, notamment au niveau de la tête, avec des petites feuilles. En première lecture on dirait du buis mais c'est à confirmer. Et c'est une pratique, justement, qui est réservée aussi à une élite sociale ou, on va pas parler d'embaumement, mais aussi de préservation maximale du corps et ... voilà... et du coup la présence, le fait que ces restes de végétaux soient encore là, présage d'une excellente qualité de conservation de son contenu.