French Script Request

- Une trentaine de policiers blessés donc ce soir à Villiers-le-Bel par des tirs de pistolet à grenaille au lendemain de la collision entre une voiture de police et une mini moto qui a coûté la vie à deux adolescents de 15 et 16 ans. En ce moment des affrontements ont lieu dans 6 communes du Val d'Oise. D'après le procureur, la responsabilité des policiers semble être écartée dans la flambée de la violence de la soirée d'hier. On fait le point avec Véronique Jan.
- Le face à face ce soir encore entre émeutiers et policiers à Villiers-le-Bel, la commune vit sa deuxième nuit de violence. Près d'une centaine de jeunes en cagoulés jettent des projectiles sur les forces de l'ordre qui répliquent à coup de flashballs et de gaz lacrymogènes.
Au cours de ces nouveaux affrontements, deux policiers ont été blessés, plusieurs véhicules, dont une voiture de police, ont été incendiés. Ce soir, une bibliothèque est en flamme : un spectacle qui révolte les riverains.
- [NB : mauvais français, fort accent étranger] Au début, j'ai vu les jeunes, à 12-13 ans qui jetait la, heu ..., essence. Essence qui était livrée par un taxi, un taxi man ici, qui se cachait après car il donnait par les autres grandes. Et lui il est monté là haut et il vidait essence à gauche à droite. Et il cassait les vitres, il jetait partout et ça fait mal.
- Ces affrontements surviennent au lendemain de la mort de 2 adolescents dans un choc entre leur mini moto et une voiture de police. Il était environ 17 heures hier quand les deux jeunes percutent la voiture des fonctionnaires.
Selon les premiers éléments de l'enquête, la responsabilité des policiers est écartée.
- Les policiers n'étaient pas en patrouille urgente, ils circulaient normalement.
Pour l'instant les témoins qui ont été entendu corroborent la version qui est donnée par les policiers, qui circulaient sur leur sens de circulation, sur leur voie, et donc on, je dirais, n'ont quasiment pas vu arriver cette moto jusqu'au moment du choc.
- Quant à l'hypothèse d'une fuite des policiers qui auraient, selon certains téloins, abandonnés les victimes sur place, pas question d'y accorder du crédit du côté des autorités.
- Les policiers n'ont pas pour habitude de ne pas porter secours à des victimes, notamment sur des accidents de la circulation. Je vous remercie.
- En dépit de l'appel au calme lancé par les proches des deux victimes cet après-midi, les affrontements concernent ce soir 6 communes du Val d'Oise.
- Bonsoir Paul Labrosse, merci d'être en direct avec nous depuis Villiers-le-Bel dans le Val d'Oise, où la situation, on l'a compris, est très tendue à nouveau ce soir.
- Hé bien oui, malgré les appels au calme, lancés par les familles des victimes cet après-midi, et malgré un dispositif policier impressionnant, vous le voyez derrière moi, près de 300 policiers sont à l'entrée de la ville et un petit peu partout dans la ville de Villiers-le-Bel, hé bien les affrontements ont repris ce soir peu après 20 heures.
La ville est, à l'heure actuelle, bouclée, les policiers sont à toutes les entrées. Nous avons pu discuter tout à l'heure avec la police qui nous expliquait que les casseurs seraient à peu près 300 sur place ce soir mais qu'ils agissent par petits groupes et de manière sporadique. Ils s'en prennent aux bâtiments publics et au voitures. Comme vous l'avez vu, une bibliothèque a été incendiée, une école près de la gare a également été l'objet d'un incendie et on a également parlé d'une tentative d'incendie sur la mairie, une tentative qui a été fort heureusement avortée très vite.
- Paul, est-ce que on peut que la police contrôle la situation?
- Hé bien écoutez la situation est très difficile pour la police ce soir puisque la configuration des lieux ne se prête pas du tout aux interventions. Le risque de guet-apens est très fort et comme on l'a entendu tout à l'heure une trentaine de policiers ont déjà été blessés. On parle également de tirs par balle, donc la situation est extrêmement difficile pour les policiers, qui préfèrent parfois rester un petit peu en retrait au risque malheureusement d'exposer les bâtiments publics. Donc il est très difficile de dire comment les choses vont évoluer ce soir.
- Merci Pau Labrosse pour ces précisions en direct donc de Villiers-le-Bel dans le Val d'Oise où, je le rappelle une trentaine de policiers ont été blessés ce soir et des affrontements ont repris dans 6 communes du département.