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Complete / 4960 Words
by LauM 0:00 - 1:21

"... va nous permettre de décrypter le fonctionnement d'un véritable personnage du monde du foot. Un véritable acteur, c'est José Mourinho. D'ailleurs, il sera à Paris la semaine prochaine pour le match au sommet PSG - Chelsea. Ce sera sur Canal mardi prochain, le 17 février. Mais avec José Mourinho, on attend pas le match sur le terrain avec les équipes. Le combat se mène bien en amont, d'ailleurs, Laurent Blanc le sait. Il redoute José Mourinho. Il sait que l’entraîneur est très fort. Ecoutez le c'était hier, en conférence de presse."
"José Mourinho, c'est un génie. Il a... il a perdu son match en coupe de la ligue 4 à 2 à domicile et tout le monde trouvait ça génial parce qu'il s'est donné une semaine de...de... préparation pour le match contre Paris. J'imagine Paris si on avait perdu 4 à 2 en coupe de la ligue ou en coupe de France, je pense qu'il y aurait eu, pas un tsunami, mais y'aurait eu quelques turbulences et on aurait dit que l'entraîneur n'avait rien compris. C'est comme ça. Il est très fort José."
"Il est très fort, José. Voilà, pourquoi est-ce que Laurent Blanc dit ça une semaine avant d'affronter Chelsea? Qu'est-ce que ça cache? Faut savoir qu'à chaque fois que José Mourinho entraîne un club, il est champion. Alors comment fait-il? Et bien, il a établi une méthode, une méthode en quatre points. Il est prêt à tout pour dominer les autres. Mourinho le diabolique c'est une enquête de Clément Contentin".

by VanessaEmilie 1:21 - 3:35

Vendredi dernier, après une semaine de grève, José Mourinho réapparaît en conférence de presse. "You could make noise with my silence because you know the reason of my silence. " Son buteur, Diego Costa a été suspendu et l’entraîneur de Chelsea en rentrant dans la pièce a bien sur déjà prévu le rôle qu'il allait jouer. "I don't reflect because maybe I'm punished to reflect." Celui de la victime. Depuis un mois, il essaie de persuader tout le monde que Chelsea est la cible d'une campagne de dénigrement. Comme chaque année, Mourinho joue une partition qu'il connait par cœur , il vous envoûte : "You want to know my team tomorrow? So why don't you ask me?" "What's your team tomorrow?" "It's too late, I'm sorry." Vous touche, là où vous êtes le plus sensible : "paroles dans une autre langue" Et vous convainc que pour triompher le seul moyen est de le suivre. "Conversation dans une autre langue" "S'il voit que tu donnes tout pour lui ba il donnera tout pour toi tout simplement" "Conversation en anglais" William, Fabregas, Azar, Obi Mikel sont unanimes, personne ne sait motiver comme l’entraîneur aux deux ligues des champions, aux sept titres nationaux. Voilà une décennie que l'Europe l'a découvert, une décennie qu'il court après les titres, voilà trente ans qu'il façonne une méthode pensée dans les moindres détailles. Observateur méthodique, comment Mourinho manipule-t-il joueurs, supporters, dirigeants et journalistes? Arrive-t-il toujours à ses fins? "Il a une grande intelligence, il laisse rien au hasard, il est prêt. C'est, c'est un diable

by luludemont 3:35 - 7:00

Setubal, la ville natale de José Mourinho, là où il a commencé à jouer au football et où Luis Lourenco a grandi avec lui. L'un de ses amis les plus proches a depuis écrit une biographie ainsi qu'un mémoire et une thèse sur son leadership. "This is an academic book, for study, you know". C'est lui qui nous donne les clés de ce qui a fait de Mourinho le premier entraîneur star de l'histoire du football. "in English, in Bresilian, in Spanish, he is a winner and people likes winners you know. More than a coach, people sees him as a leader." Un leader qui a reproduit dans chaque club les mêmes étapes d'une méthode machiavélique.
La première conférence de presse est le point de départ incontournable de sa conquête des esprits. Mourinho a très vite compris que son pouvoir de séduction passait par son pouvoir de persuasion. En 2004, il débarque à Chelsea, l'égo gonflé d'un titre de champion d'Europe et il impose sa confiance absolue en lui-même. "Why Chelsea? Chelsea because euh... I'm reading a lot of things about it, I do cope with the urgent ambition to start winning titles. And that's what I love." En 2008, les journalistes italiens sont ébahis. Pour sa présentation à l'Inter, Mourinho est déjà bilingue. Depuis de longues semaines, il étudie cinq heures par jour pour maîtriser la langue. "Paroles en italien". Ce pouvoir magnétique de la première impression, c'est à Porto en 2002 qu'il l'a testé. "Paroles en portuguais". Un leader au message prophétique. Après avoir conquis son public, il doit maintenant réaliser le même tour de force devant son groupe.
"Je me souviens de la première réunion qu'on a eue à Stanford Bridge. Il nous a tous regardé dans les yeux et là il nous dit: Quand je vous regarde, pour moi y'a que trois champions, dans ce groupe. Et là on est tous surpris. On dit: Qu'est ce qu'il est en train de dire? Et là il nous dit: Makélélé a été champion avec le Real, Paulo Ferreira a remporté la Champions League et le championnat, Ricardo Carvalho a remporté championnat et Champions League. Tous les autres, vous avez rien gagné. Si vous voulez gagner quelque chose, vous devez me suivre.

by Quentin 7:00 - 8:49

Quand José Mourinho accorde une interview au Canal football club, il nous révèle la deuxième étape de sa méthode. "J'ai la conscience qu'une part importante de mon travail c'est d'analyser les personnes et toutes les personnes sont différentes. La critique agressive et forte peut être fantastique pour une personnalité et peu être très, très, très négative pour une autre personnalité. Mon expérience m'a dit ça, il faut bien analyser les personnes pour avoir le meilleur." Scruter, analyser et consigné. Depuis ses jeunes années de superviseur, Mourinho note tout, sait tout, à des oreilles partout. Quand il prend possession d'un club il décide froidement des hommes sur lesquels il comptera. Olivier Dacourt en à fait les frais à l'Inter, à son arrivée Mourinho n'a pas oublié une dispute qui avait opposé les deux hommes quatre ans auparavant dans la presse. "Je sais que je suis mort déjà. Je le sais, je le sens. après il faut faire avec. Il a une grosse qualité c'est qu'il fait un diagnostique de la situation avant d'arriver dans n'importe quel club. Je pense qu'il est bien au courant et c'est pour ça que souvent la première année, même si elle se passe bien, il est toujours meilleur la deuxième année parce qu'il a fait un état des lieux de tout ce qui ne va pas et il fait en sorte d'enlever toutes les personnes qui peuvent le gêner ou tous les problèmes." Une fois son groupe façonné c'est au milieu de ses joueurs que Mourinho dirige. Pour continuer de collecter les informations, pour garder le contrôle aussi, il se fond dans le collectif comme un membre de l'équipe.

by bergeronprofanglais 8:49 - 13:57

Esteban Granero, ex-milieu Real Madrid ( 2009-2012): " Il aime être présent, il aime voir tout ce qui se passe. Tout analyser. Il aime être là, proche de ses joueurs."

Christophe Lollichon, entraîneur des gardiens Chelsea: " Il n'est pas comme certains managers, qui, euh, les deux-trois premiers jours de l'entraînement de la semaine, ne vont pas être là, euh, José est là du premier jour, du premier au dernier jour, donc ça veut dire qu'il aime la [boue?], il pourrait déléguer, il délègue d'ailleurs, mais il est là, il observe, c'est quelqu'un qui aime être dans son groupe."

" Je me souviens que Derlei devait se faire opérer, il y a 10 ans, au début de sa carrière, et Mourinho a été assister à l'opération, pour ressentir, pour être avec le joueur. Le joueur s'est endormi avec Mourinho à côté de lui."

Il sait maintenant comment chacun fonctionne, alors il se métamorphose à l'envi, il est tout à tour confident, grand frère ou tyran.

" Il y a eu cette fois, où nous jouions à Watford, quand nous étions dans les vestiaires après la première mi-temps, il n'arrêtait pas de parler. Il vous donne cinq minutes et quelques, deux ou trois minutes pour vous détendre, là il débarque, et là il s'en prend à toutes les grandes stars: Ballack, Shevchenko, Drogba, Makelele, Lampard, John Terry, il les a tous écrasés. Certains entraîneurs font ça avec les joueurs les plus jeunes mais lui est allé sur les grandes stars"

" Au début, ç'a pas été évident pour moi, parce que j'étais en concurrence avec Ricardo Carvallo, un joueur qu'il connaissait bien. Le premier match, on l'a gagné, le match d'après, je me suis retrouvé sur le banc. En fait, il tournait. et pour moi, en fait, je l'ai pris comme, euh, comme un challenge, c'était de savoir qui allait craquer, et je savais que j'avais pas le droit à l'erreur, en fait il vous pousse à bout, il veut savoir si vous êtes fort mentalement."

"Mais Mourinho ne va-t-il pas trop loin parfois? Comme l'an passé avec Samuel Eto'o quand il se sert de nous pour piquer son attaquant.

" Un petit peu, mais, euh...Je parle un peu français"

" Des flashes, des micros, il sait qu'il est au milieu de journalistes et que notre caméra tourne"

" Bon Samuel Eto'o va de mieux en mieux , je dirais, quand même"

" Non"

" Il du mieux qu'au début en tous cas, non?"

" Non, trente-deux ans, peut-être, peut-être trente-cinq, je ne sais pas..."

" C'est clair, on ne sait pas..;"

"Je ne sais pas..."

" Peut-être , José a sous-estimé un petit peu la capacité de réaction de Samuel. On a tous à l'esprit l'image de Samuel qui marque et qui va, comme un vieillard, près du piquet de corner et , simplement pour l'anecdote, ça c'était pas limité au piquet de corner puisque, dans les vestiaires, Samuel avait continué à marcher comme ça après le match. On va pas se masquer les choses, oui, en effet, parce que Samuel, il avait une canne dans les vestiaires, quand même, donc vous savez, là, c'est, il avait plus le poteau de corner, il l'avait remplacé avec une canne."

Eto'o et Mourinho, vainqueurs de la Ligue des Champions ensemble en 2010 ne se parleront quasiment plus de la saison.

Un autre secret du succès de José Mourinho se trouve ici, à l'université de Lisbonne. Si l'ancien étudiant en éducation physique connait parfaitement ses hommes, c'est parc'il a fait le choix, il y a trente ans, de suivre la voie de Manuel Sergio. Son ancien professeur, aux théories révolutionnaires, à l'époque, a aujourd'hui quatre-vingt-douze ans.

" Une des premières fois où nous avons eu une discussion, je lui ai demandé ce qu'il voulait faire quand il aurait obtenu son diplôme. Il m'a répondu avec conviction: " Je veux être entraîneur de football , je veux être entraîneur de football". Je lui ai répondu: " Pour être entraîneur de football, il faut avoir des connaissances qui vont au-delà du football." Il m'a demandé : " Pourquoi?". Parce que le football n'est pas seulement une activité physique, c'est une activité humaine!"
A chaque entraînement, un entraîneur doit se poser cette question: " Quel est le type d'homme qui doit ressortir de cet entraînement?"
Il dit que cette phrase que j'ai prononcée lui a donné la voie à suivre."

by LRteacher 13:57 - 0:18:11

"La chose difficile pour moi c'est faire la séparation du mental du physique et du tactique parce que je pense que l'homme est global. Les joueurs sont des hommes, la préparation est globale."
Mourinho trouve la les bases de sa méthode d'entrainement qu'il appelle la découverte guidée. Le cerveau perpétuellement en activité.
(Italien sous titré) "Les entraînements, pour nous, ça a été un grand changement. Jamais on ne s'était entraîné de cette manière. Tous les exercices avec le ballon avec beaucoup d'intensité. C'était un grand changement pour le football italien. Tous les exercices sont faits pour réfléchir. Il n'y a aucun exercice où tu n'as pas besoin de réfléchir. Et ça aide parce que ça entraîne énormément le mental."
Mourinho a théorisé le plaisir à l'entrainement. Une heure et demi par séance pas plus avec de l'exigence mais du jeu surtout.
" Je me souviens que les 21 ou 23 premiers entrainements étaient chacun différents les uns des autres"
"Tu arrives le matin tu sais pas ce que tu vas faire"
"Quand on est pas concerné, qu'on joue pas le weekend c'est difficile d'aller s'entrainer. Et tous les jours, j'étais content d'aller m'entrainer avec lui."
"C'est unique ça, vous l'avez rencontré qu'une seule fois ce plaisir?"
"De cette qualité oui, y'a que avec lui que je l'ai eu"
Une fois la saison démarrée les équipes de Mourinho ne déçoivent quasiment jamais. Mais si la crise gronde il a toujours la parade. Attirer les caméras, allumer les contre feux
(Anglais sous titré) "Ils ont peur de quoi? Ils doivent nous battre, facilement"
Personne n'est épargné
(Anglais sous titré) "C'est la meilleure équipe, ils doivent gagner"
Les autres managers.
(Anglais sous-titré) "C'est un spécialiste de l'échec. Pas moi."
Les joueurs adverses
(Espagnol sous-titré) « Est-ce qu’on va suspendre Messi parce qu’il fait du théâtre ? Je suis allé au théâtre ici, en Catalogne, vous êtes des connaisseurs ! »
Ses propres joueurs
(Anglais sous-titré) « IL n’est pas prêt à se sacrifier à 100% pour l’équipe et ses coéquipiers. »
Et bien sur les arbitres
(Anglais sous-titré) « Ca va être une tâche difficile pour l’arbitre. J’ai dit à mes joueurs de garder les yeux ouverts, d’être attentifs. »
Et sa parade préférée c’est encore de se poser en victime
(Espagnol sous-titré) « Je ne me plains pas. Je ne plains pas, je dis la vérité. Vous croyez que je me plains ou que je dis la vérité ? »
« Que vous vous plaignez »
« Hypocrite. Je préfère être le sac de frappe de tous les lâches qui se réunissent. »
Jusqu’à dépasser les bornes. En 2011, entraineur du Real il accuse le Barça et l’UEFA de connivence.
(Espagnol sous titré) « Je ne sais pas si c’est grâce à leur sponsor UNICEF. Je ne sais pas s’il s’agit du pouvoir du président du Barça à l’UEFA. Je ne comprends pas. »
Cette année ça n’a pas manqué. En décembre dernier un penalty non sifflé à Southampton lui permet de détourner les regards, de faire oublier les premiers mauvais résultats de la saison.
(Anglais sous titré) « Je n’arrive pas à croire qu’il n’ait pas sifflé penalty. Je n’arrive pas à y croire. Ou alors, il faut comprendre que c’est la conséquence d’une campagne contre nous. Il y a de plus en plus de doutes. »
Et tous les membres du club sont invités à soutenir la thèse du complot.
(Anglais sous titré) « Comme l’an dernier, quand une enquête de la Ligue visait José pour certains propos, nous lui avons donné quelques jours de repos. »
« Es-ce que vous et les joueurs ont l’impression qu’il y a une campagne contre Chelsea ? »
« Tout le monde est frustré, il n’y a pas que José. »
« Votre manager a parlé d’une campagne contre vous, vous êtes d’accord ? »
« Oui, on a beaucoup parlé de nous à la télé mais aussi dans les journaux. C’est dommage que l’arbitre n’ait pas l’esprit tranquille avant nos matchs. »

by siola 0:18:11 - 0:21:05

Tous contre nous. Voilà aussi comment Mourinho rassemble son groupe autour de lui. Esteban Granero était l'un des chouchoux du Portuguais au Real Madrid et comme la plupart des joueurs il le consultait avant de passer devant les micros.
Il faut marteler le message ou être considéré comme un traître. Même l'icône Zidane reçoit l'ordre de s'y soumettre un soir de match nul à Vio Real. Au centre d'entraînement de Madrid Mourihno est prêt à tout pour faire la chasse aux nombreuses taupes de son vestiaire. Comme cette séance d'intimidation dans les locaux du club pour ce journaliste de radio Marqua. L'entraineur veut savoir quelles sont ses sources. Les sourires des premiers jours sont oubliés. De la colère, du ressentiment, voilà ce que laisse généralement Mourinho derrière lui. Jamais dans sa carrière il n'a réussi à rester plus de trois ans dans un club. Sa méthode est faite pour gagner, mais surtout pour le faire gagner, lui. Quelques instants après l'une de ses plus grandes victoires en ligue des Champions en 2010 avec l'Inter il annonce qu'il est déjà passé à autre chose.
"L'entraîneur est exceptionnel, on ne peut rien dire. Mais la sortie, la sortie, elle est... la sortie, elle est petite. C'est une petite sortie. On le voit partir dans cette voiture, aller signer au Real Madrid. Quand un club attend 45 ans pour gagner la coupe d'Europe, c'est dommage".

by Lechabada 0:21:05 - 23:33

Le paradoxe d'un homme qui ne triomphe pas sans faire de dégâts. Gagneur insatiable, manipulateur insaisissable, comme lorsque ce même soir, il embrasse Materhazi devant les caméras. Enième calcul ou moment de sincérité? Ce doute, c'est le fondement d'une méthode cynique et implacable.
"Le constat c'est quoi? C'est qu'il gagne. Il a sa méthode. Sa méthode, elle fonctionne. A la fin du compte, on regarde, il a gagné. Partout où il passe, il gagne. Après, permettez-moi d'avoir quelques réserves sur l'homme."
Dans moins d'une semaine, Chelsea, Mourinho et les fantômes de l'année passée reviennent au Parc. La poignée de mains à tout le banc alors que le match aller n'est pas encore terminé et ce sprint le long de la touche pour célébrer le but de la qualification de Demba Ba. Avant même le tirage en décembre dernier, la manipulation est déjà lancée.
(Anglais sous-titré) "Je pense que Paris serait un bon tirage."
"Sincèrement, il a dit ça?
"Il a dit ça."
"Ecoutez... moi, j'ai pas d'adversaire privilégié. J'ai pas de jeu à jouer avec José sur ce point-là. Il est beaucoup plus fort que moi."
Voilà comment Mourinho charme, étreint, pour mieux étouffer ses adversaires.

"Clément Contentin, c'est vous qui avez mené cette enquête sur la méthode Mourinho pendant des semaines avec Jérémy Triquet et Marisol Noilhac. Avant de revenir vers vous, Benjamin Biolay, on voit vraiment que c'est un homme de spectacle, José Mourinho. l est fascinant pour ça."
"Oui, il est fascinant. Après il est très...il est très...il est... il est assez... assez logique, quoi. La preuve, on consacre un documentaire à sa façon de se conduire dans les médias. Parce que c'est une machine de guerre. Et puis c'est un binôme, il y a Mendes aussi qui est son agent et qui est l'agent de plein de joueurs. Ils adorent communiquer. Avant même que Mourinho soit célèbre, il envoyait des vidéos de lui qui sautait en parachute, j'sais pas quoi, en disant "Cet homme est tout terrain, il peut tout gagner." C'est une machine de guerre. On dirait un peu la secte Moon ou l'Eglise de Scientologie, mais les résultats sont quand même là.
"Alors, comme la secte Moon ou l'Eglise de Scientologie, on a l'impression, Clément, que les gens ont quand même du mal à le critiquer. On peut apprécier l'homme ou pas mais sur l'entraîneur, tout le monde est unanime."

by Mariane_ 23:33 - 26:14

Clément Cotentin : Ouais, parce qu'il est fascinant et que les joueurs, même quelques années encore après leur carrière, restent fascinés par...par l'entraîneur d'abord. On voit Olivier Dacourt qui nous dit alors qu'il a eu des mauvaises relations avec lui que c'est le meilleur entraîneur qu'il a croisé dans sa carrière, ya que au Real Madrid où vraiment ya un tabou Mourinho, pourtant ça fait maintenant deux ans qu'il est parti, où vraiment on veut effacer cette page de l'histoire, on fait presque semblant qu'il n'a jamais existé et c'est paradoxal parce qu'il a gagné le titre avec le Real en 2011 mettant fin à trois ans d'hégémonie du Barca et il a battu record de points et records de buts de la ligue 1 cette année là donc c'est..c'est tout le paradoxe de Mourinho et de son histoire au Real Madrid notamment.

Journaliste : Justement sur les chiffres, sur son histoire Geoffroy, Clément l'explique très bien ce système de "tous contre nous", on est vraiment très peu à se faire confiance, il se base sur un noyau dur de certains joueurs ?

Geoffroy Garetier : je pense que c'est quelqu'un qui réussit parce qu'il incarne son époque en fait, c'est celle d'une sorte de capitalisme mondialisé, cet ultra libéralisme appliqué au foot, il faut des résultats urgents, on a pas le temps de construire et peu importe les dégâts donc il faut un commando, il applique une méthode militaire quand Benjamin Biolay parle de la guerre mais c'est presque ça.

Benjamin Biolay : bah oui et puis il a vraiment son acolyte qui est l'homme de l'ombre et qui place les joueurs etc. et à eux deux, c'est des gens absolument diaboliques et Mendès, malheureusement il ne sera jamais un reporter rentré dans son intimité je pense, mais c'est tout aussi intéressant.

Journaliste : effectivement, il ne parle jamais

G. Garetier : du coup, on a fait un comparatif..enfin, une comparaison avec Mourinho et ses pairs, on a regardé tous les entraîneurs qui ont joué et qui ont gagné la ligue des champions depuis dix ans et on s'est rendu compte qu'en fait c'était Mourinho avec l'Inter, son chef-d'oeuvre de 2010, qui avait utilisé le moins de joueurs titulaires sur une saison de ligue des champions, regardez ! 17 c'est beaucoup moins que tous les autres et parmi ces 17 là, y en avait 9 qui avaient joué 75% des matchs au moins et 5 d'entre eux qui avaient joué tous les matchs, c'est rarissime, dont Samuel Eto, qui est, qui est l'archétype du joueur qui incarne la méthode Mourinho, rappelez-vous de Eto

B. Biolay : il jouait arrière latéral, ouais, ouais

G. Garetier : jouant arrière défenseur au Canteno à Barcelone pour sauvegarder un résultat et la qualification.

Journaliste : il est capable de faire jouer effectivement Eto derrière, est ce qu'il restera dans l'histoire comme un des plus grands entraîneurs ?

G. Garetier : Mais Astrid, le rêve du diable, c'est quoi ? C'est devenir Dieu non ? voilà donc euh il essaye de devenir Dieu, on a fait, pareil..on a fait une petite comparaison d'un aéropage de Mourinho avec ses pairs, on a pris des entraîneurs qui ont gagné au moins deux ligues des champions et, on va dire, un paquet de championnats, et bien, regardez il est entre des gens comme Ancelotti, comme Munoz, comme Heynckes, Ferguson, Guardiola mais lui son but ultime pour marquer l'histoire, comme vous dites, et bien c'est d'être le premier entraîneur à gagner la ligue des champions avec trois clubs différents, il avait Porto en 2004, avec l'Inter en 2010 et peut-être avec Chelsea cette année.

by siola 23:33 - 0:24:28

"ouais, parce qu'il est... parce qu'il est fascinant, et que les joueurs, même quelques années encore après leur carrière restent fascinés par... par l'entraîneur d'abord. On voit Olivier Dacourt qui nous dit, alors qu'il a eu des mauvaises relations avec lui, que c'est le meilleur entraîneur qu'il a croisé dans sa carrière. Y a que au Real Madrid, où vraiment y a un tabou Mourihno, pourtant ça fait maintenant deux ans qu'il est parti, où vraiment on veut effacer cette page de l'histoire. On fait presque semblant qu'il n'a jamais existé, et c'est paradoxal parce qu'il a gagné le titre avec le Real en 2011, mettant fin à trois ans d'hégémonie du Barca et il a battu records de points et record de buts de la liga cette anne-là. Donc c'est tout le paradoxe de Mourinho et de son histoire au Real Madrid notamment."
"Justement, sur les chiffres sur son histoire, Geoffroy, Clément l'explique très bien, ce système de "tous contre nous, on est vraiment très peu à se faire confiance". Il se base sur un noyau dur de certains joueurs.?"
"Je pense que c'est quelqu'un qui ...réussit parce qu'il incarne son époque en fait. C'est celle d'une sorte de capitalisme mondialisé, cet ultra-libéralisme appliqué au foot."

by Mariane_ 0:26:14 - 29:37

Journaliste : d'accord, donc ça passera mardi prochain sur canal + face au Paris Saint Germain, c'est vraiment une des grandes stars des coachs, est ce qu'il y en a d'autres, des grands coachs comme ça à vos yeux, un tel personnage?

B. Biolay : bah moi je trouve que si le bilan de Mourinho au Real Madrid a été aussi mitigé malgré les records battus les uns après les autres, c'est parce qu'il y a l'antithèse de José Mourinho qui est arrivé, c'est à dire Carlo Ancelotti quoi. On dirait Victorio Gassman, il est clame, il a pas envie tellement de parler aux média, il fait sa petite cuisine, les gens l'adorent, il laisse des souvenirs impérissables.

Journaliste : il fait pas du tout manipulateur.

B.Biolay : je pense qu'il l'est, comme tous les grands coachs, il doit falloir l'être un minimum quoi.

Journaliste : ça se voit moins en tout cas.

B.Biolay : mais je pense que l'effet Ancelotti qui en plus gagne la coupe sa première année, la fameuse Decima et tout, je pense que Mourinho s'est posé des questions peut-être.

Journaliste : alors vous qui suivez le foot de près, est ce que vous pensez qu'il a déjà gagné la bataille de la communication contre Laurent Blanc?

B.Biolay : Non, Laurent Blanc est génial, alors justement en disant "non non je suis beaucoup moins fort, oui oui c'est un sorcier, si j'avais pris 4/2 en coupe de la ligue, je me serai fait lynché" ce qui est absolument vrai etc. donc là je trouve que c'est exactement, ne jamais jouer son jeu, il est beaucoup plus fort. Il est beaucoup plus beau, il est beaucoup plus fort, il est mieux habillé, il est "décoaché", il est...c'est une machine, c'est vrai qu'il a un côté acteur, j'ai souvent entendu des amis fille dire "c'est qui le mec sur la touche"

Journaliste : C'est vrai qu'il est beau, mais alors justement, vous qui êtes un familier du monde des spectacles, euh, ce José Mourinho là qui dit "ya ces joueurs, on est comme des frères, je vous connais", ça peut, est ce que ça peut être comme un artiste avec une muse, on a vraiment l'impression qu'on la façonne, qu'on la garde près de soi et pas en faire ce qu'on veut.

B.Biolay : Oui parce qu'il aime bien être un peu dans le groupe, et tout, donc c'est quand même assez différent, la seule chose que je voulais dire par rapport au cinéma c'est quand il pleure avec Materazi, ou alors c'est le meilleur acteur du monde parce que à la fin il a des sanglots [Journaliste : c'est exeptionnel effectivement, il y a des sanglots] et tout, il est quand même...ça me paraît impossible de simuler ça ou alors il est fort.

Garetier : il est sincère

Biolay : ouais je pense il est trop [sincère], il craque en tous les cas quoi.

Journaliste : Clément, on a l'impression un petit peu que José Mourinho était, faisait parti des plus grands entraîneurs, que son aura est un petit peu en train de diminuer. C'est juste une impression ou c'est vraiment le cas?

Clément : je pense qu'il y a un peu l'âge, il a 52 ans maintenant, donc il est sûrement un petit peu plus posé, il a moins de choses à prouver aussi, plein de joueurs à qui on a parlé nous ont dit, je leur demandais "mais pourquoi est ce qu'il convainc?" et bien "bah parce qu'il a gagné". Alors à Porto, ça marchait moins cette explication et au fur et à mesure ça marche de pus en plus.

Garetier : et il a rien gagné depuis deux ans et demi

Clément : il a rien gagné depuis deux ans et demi donc avec Chelsea...

Journaliste : et il est revenu dans un ancien club.

Clément : et c'est ça aussi peut-être la différence, c'est que là à Chelsea, il l'a déjà dit plusieurs fois, il veut s'inscrire pour une fois dans la durée, il a trouvé son club, sa grande déclaration, je parlais des grandes déclarations dans le début du doc, là sa grande déclaration c'est "I am the happy one", [Journaliste : sympa, heureux] je suis le joyeux, voilà, enfin je suis heureux

Journaliste : avant il était le "special one", maintenant il est "happy one"

Clément : et c'est pour ça aussi qu'il est plus posé, il a peut-être moins besoin d'aller chercher comme ça parce que enfin il s'inscrit dans la durée et il veut construire des relations durables, d'ailleurs il a une équipe beaucoup plus jeune cette année que par le passé où il était plutôt.., il se basait sur des vieux "grognards" très souvent.

Biolay : de toute façon, le Real, c'est un vrai échec quand même, avec Cristiano Ronaldo et tout, de pas gagner cette coupe des champions c'est pas..c'est pas rien quoi.

Journaliste : ouais

Biolay : parce que c'est un peu ...le meilleur joueur du monde depuis quelques années C. Ronaldo quoi, et puis il y a une équipe magnifique et peut-être trop bâtie par cet agent, "Nom de l'agent" là c'est pas ...
Pardon

Journaliste bon on va enchaîner avec notre deuxième enquête...FIN

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