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Complete / 4457 Words
by semin 0:04 - 3:55

Jamy: Ils ont envoyé les chars, et puis les soldats sur la plage! Y'avait des mines dans tous les sens! ça sautait devant! Y'avait les soldats allemands! ça criait dans tous les sens!
Fred: D'accord! Attends, attends, attends! On se calme. On reprend tout à zéro! ça s'est passé où déjà le débarquement des Alliés?
Jamy: Bah en Normandie!
Fred: Et bah on y va! Allez! En Normandie Marcel! C'était bien le 6 juin 1944?
Jamy: Ouais! Le 6 juin!

(générique)

Fred: Bon allez j'y vais! Tiens! Tu devrais nous montrer où elles se situent les plages du débarquement. A tout à l'heure!
Jamy: C'est simple, on va jeter un oeil, sur la carte de Marcel!
Les plages du débarquement, elles se situent dans ce secteur: du bas de la pointe du Cotentin jusqu'à Ouistreham, au Nord de Caen.

Fred: Ces plages du débarquement, elles s'étendent sur 80km de long. Alors on parle souvent des plages du débarquement, en fait il y en a 5. Elles portent toujours les noms que leur ont donnés les Alliés en 1944. C'est à dire que celle-ci c'est Utah Beach. Plus loin il y a Omaha, puis il y a Gold, Juno et Sword. Alors évidemment à l'époque il n'était pas question de circuler comme ça sur les plages! Car les Allemands les avaient complètement recouvertes de mines et d'obstacles en tout genre pour empêcher le débarquement. Et puis sur les collines, il y avait d'énormes blockhaus et eux, étaient armés de canons et de mitrailleuses.
Tout cela paraît bien imprenable et pourtant, le 6 juin 1944 à l'aube, les soldats allemands qui surveillent la côte voient apparaître face à eux des milliers de bateaux de débarquement.

Petite voix: C'est l'opération Overlord, la plus grande opération amphibie de l'Histoire. Les Alliés attaquent les côtes normandes pour mettre fin à l'emprise nazie. Car depuis la capitulation du 22 juin 1940, la France, et la majeure partie de l'Europe, sont occupés par les troupes allemandes. Seule l'Angleterre reste libre! Et les bombardements sur l'île font de nombreuses victimes. Après le raid des Japonais en 1941 sur Pearl Harbor, les Etats-Unis entrent en guerre. C'est le tournant du conflit. En 1942, les Alliés mettent le pied en Afrique du Nord. Ils libèrent l'Algérie et le Maroc. Sur le front est, l'armée soviétique résiste toujours à l'adversaire. Et à la veille du 6 juin 1944, les Alliés entrent dans Rome. Le commandement du débarquement en Normandie, qui est confié à un général américain inconnu, Ike Eisenhower.

Jamy: Quelle est la situation en juin 1944?
Et bien, l'Allemagne nazie, en rouge sur la carte, occupe toujours une grande partie de l'Europe. Seulement, à l'est, elle doit faire face aux troupes soviétiques. Au sud, les Alliés ont déjà repris l'Afrique du Nord et puis un an plus tôt, en 1943, ils ont débarqué en Sicile et la veille du débarquement, la moitié de l'Italie est déjà libérée. L'idée donc, pour vaincre l'Allemagne, c'est d'ouvrir un nouveau front quelque part à l'ouest pour prendre l'armée allemande en sandwich. Et dans ces conditions, le meilleur point de départ pour les troupes alliées, c'est l'Angleterre. Seulement, les allemands ne sont pas idiots. Aussi, ont-ils disposé une ligne de défense, sur toute la façade atlantique, du nord de la Norvège, au sud de la France, le fameux "Mur de l'Atlantique".

by GiuDid 3:55 - 10:14

Les pièces maîtresses du mur de l'Atlantique, ce sont les batteries d'artillerie. Il y en avait une douzaine dans la zone du débarquement. Alors, une batterie d'artillerie, c'est composé d'abord d'un poste de commandement de tir situé à l'avant, face à la mer, avec, en haut, une salle d'observation, et en-dessous, une salle de télémétrie avec des appareils qui permettent de mesurer les distances de tir. Tout cela, protégé sous une dalle de béton qui fait deux mètres d'épaisseur.

Donc d'ici, on repérait les cibles, on calculait les tirs et on transmettait ces informations aux quatre casemates qui sont à l'arrière et qui protègent les canons.

Les casemates, on les avait placées en retrait pour les dissimuler. En plus, elles étaient recouvertes de filets de camouflage. Quant aux canons, ils étaient capables de tirer sur des navires situés à une vingtaine de kilomètres au large. Mais il y avait quand même un petit problème dans toute cette installation : les bombardements des alliés avaient réussi à couper les lignes de communication entre les postes de commandement et les casemates. Résultat, le jour du débarquement, ici, on tirait un peu à l'aveuglette.

Le mur de l'Atlantique, ce sont des millions de tonnes de béton et d'acier, hérissés de milliers de canons. Hitler le prétend infranchissable. Pourtant, derrière la propagande, il existe des failles :
"Il n'était pas possible de construire un mur en béton du nord de la Norvège jusqu'à l'Espagne. Le mur de l'Atlantique est plutôt semblable à un collier de perles. C'est-à-dire qu'il y a des zones sur le mur de l'Atlantique qui sont densément fortifiées, comme les côtes du Pas-de-Calais, ou bien encore tous les grands ports de France, qui étaient bloqués par des batteries d'artillerie et qui étaient absolument imprenables. Mais entre ces zones densément fortifiées, il y avait des intervalles qui l'étaient beaucoup moins."
Début 44, le Maréchal Rommel prend le commandement des défenses côtières normandes. Il couvre les plages de millions de mines, de barbelés et d'obstacles divers, pour empêcher un débarquement.

- Dis-moi, Jamy, je comprends pas : pourquoi les alliés ont choisi la Normandie ? Ils auraient pu aller débarquer à Calais, c'était quand même moins loin de l'Angleterre. Je comprends pas.

Ben oui, entre Douvres et Calais, il n'y a que 35 kilomètres. Et en plus, quand on est à Calais, on est sur le chemin le plus court pour aller en Allemagne. Seulement, les Allemands savent tout ça ! Aussi, ils ont renforcé le mur de l'Atlantique à cet endroit, et puis ils ont concentré des troupes militaires. Alors, où débarquer ?
Et bien, pas à plus de 240 kilomètres des aéroports anglais. En effet, les avions n'ont qu'une autonomie limitée. Ensuite, il faut trouver des plages larges et profondes pour débarquer les hommes et le matériel. Et puis il faut aussi trouver un endroit où les défenses sont un peu plus faibles. Alors, quand on réunit toutes ces conditions, et bien on choisit la Normandie. Et puis, pour réussir ce débarquement, les alliés comptent beaucoup sur l'effet de surprise : les Allemands les attendent dans le Nord, et bien ils vont tout faire pour qu'ils continuent à le croire.

Les alliés ont mis au point une gigantesque opération d'intoxication pour faire croire aux Allemands à un débarquement dans le Pas-de-Calais, ou en Norvège. Nom de code : fortitude. Les techniciens anglais diffusent sur les ondes de faux messages qui font croire aux Allemands que des troupes sont concentrées face à Calais. Les avions de reconnaissance allemands confirment que des blindés font mouvement dans la région. C'est en fait une véritable armée fantôme composée d'engins en carton-pâte.
Pendant ce temps, l'armada, la vraie, se prépare dans les ports du sud de l'Angleterre. Chars, canons, avions et bateaux sortent en masse des usines anglaises et américaines.
Pour les hommes, ce sont les derniers entraînements. Au total, plus d'une douzaine de nationalités : Américains, Anglais, Canadiens, mais aussi Belges, Polonais ou Tchécoslovaques. Cantonnés dans les casernes, pour ne pas trahir le secret, ils attendent avec impatience le jour J, en rêvant à des jours meilleurs.

Pendant ce temps-là en France, les réseaux de la résistance se préparent aussi au débarquement, l'oreille collée à Radio Londres. Mais il fallait être discret, il ne fallait pas se faire prendre, car tous les jours, la BBC diffusait ces fameux messages personnels. Des messages apparemment incompréhensibles, sauf pour les résistants, auxquels ils s'adressaient. Par exemple, un message pouvait donner le feu vert à un groupe de résistants pour une opération de sabotage.
(Radio : "La fée a un joli sourire. Nous disons, la fée à un joli sourire. Rodrigue, as-tu du coeur ?")
Et puis, dans la soirée du 1er juin, on a entendu ça : "Les sanglots longs des violons de l'automne...". C'était la première partie du message qui annonçait le débarquement.

Alors, la date du débarquement n'a pas été choisie au hasard. Plusieurs conditions étaient nécessaires : tout commence pendant la nuit qui précède le débarquement. Les parachutistes, qui sont les premiers à toucher le sol français, doivent agir dans l'obscurité. Donc, pas de lune. En revanche, les bombardiers qui interviennent un peu plus tard doivent pouvoir repérer leurs cibles. Eux, ils ont besoin de la pleine lune. Par conséquent, il faut une nuit avec une pleine lune qui se lève tardivement. Et ce n'est pas tout, le débarquement va avoir lieu au petit matin. En toute logique, il devrait se produire à marée haute. Seulement, les Allemands ont truffé les plages d'obstacles sur lesquels les barges viendraient s'empaler. Pas question non plus qu'il ait lieu à marée basse, parce qu'alors là, les soldats resteraient beaucoup trop longtemps à découvert. Du coup, les alliés choisissent de débarquer quand la marée monte et qu'elle est à mi-hauteur.
Récapitulons: une pleine nuit avec une lune qui se lève tardivement, une marée qui monte et qui est à mi-hauteur au petit jour. Ces conditions ne sont réunies que quelques jours par mois, et en juin 44, on ne les retrouvaient qu'entre le 5 et le 7 juin. Initialement, le débarquement est prévu le 5 juin, mais à cause d'une tempête il est reporté de 24 heures : il aura lieu le 6 juin.
("... blessent mon coeur d'une langueur monotone.")
Hé Fred, t'entends ?
- C'est la deuxième partie du message, c'est parti !
("... blessent mon coeur d'une langueur monotone.")

by sharleenthefrog 10:14 - 12:45

Dans la nuit du 5 au 6 juin, les groupes de résistants passent à l'action. Il faut couper les communications, faire sauter les ponts, bref empêcher les renforts allemands de rejoindre la côte normande.

"De ce que je me souviens de ce qu'on a pris, les cailloux du palace ils nous redescendaient de dessus la tête là-haut et on est redescendus à moitié .... pour voir si c'était bien et les rails que vous voyez là, ces bouts là, ils étaient remontés à 5 - 6 mètres en l'air. Sur 60 mètres tout était complètement détruit."

Depuis 1940, en France, la résistance est une véritable armée de l'ombre qui lutte contre l'occupant allemand et il ne fallait surtout pas se faire prendre!

"Il y avait des copains qui étaient arrêtés, il y avait des copains qui étaient fusillés, il y avait des copains qui malheureusement été torturés, c'est vrai et c'était non pas un amoindrissement de notre engagement mais c'était une raison supplémentaire de continuer le combat."

Toujours dans la nuit du 5 au 6 juin, les bombardiers alliés passent à l'action pour détruire les points stratégiques.

Les premiers alliés qui ont mis les pieds sur le sol français ce sont les troupes aéroportées, les parachutistes. Ca s'est passé dans la nuit du 5 au 6 juin et je peux te dire Jamie qu'ils avaient un sacré paquet de matériel sur le dos, regarde un peu : 2 parachutes (1 parachute dorsal et un parachute ventral si le premier ne s'ouvre pas), des armes, des munitions, des réserves de nourriture, un masque à gaz... 70kg de matériel! Et puis, ils avaient ça, le criquet! C'était très pratique quand ils étaient perdus dans le noir, ils pouvaient se reconnaitre.
Tu connais le truc Jamie : un coup

Réponse : 2 coups. Euh Fred, fais quand même attention à tes 70kg sur le dos parce que les allemands avaient inondé une partie de l'arrière pays pour le transformer en marécage et piéger des parachutistes. Et beaucoup de ceux qui y sont tombés ont eu beaucoup de mal à s'en sortir. Alors quelle était la mission de ces troupes aéroportées? Et bien, une 1ere vague de parachutistes va être larguée au dessus de la région de Ste Mère l'Eglise. L'objectif c'est de contrôler l'axe Cherbourg - Bayeux et de couper la route à d'éventuels renforts qui viendraient de Cherbourg. Parallèlement, à l'autre extrémité, un commando anglais atterrit en planeur près des ponts de Ranville et Bénouville, le fameux Pegasus Bridge. Cette fois l'objectif c'est de couper la route à des renforts qui viendraient du Nord. Et puis, il y a d'autres troupes aéroportées qui vont atterrir dans l'arrière-pays afin de préparer et de baliser des pistes d'atterrissage pour accueillir des planeurs.

by ValerieNuguet 12:45 - 17:55

Fred: Et oui, les Alliés utilisaient aussi des planeurs, comme celui-ci, pour passer derrière les lignes allemandes. C'était très pratique évidemment, puisque c'était silencieux, et ça a permis à des commandos britanniques et américains de prendre l'ennemi par surprise et de s'emparer de points très stratégiques, comme des ponts par exemple. Alors, c'était très léger, car c'est essentiellement de la toile, et il y a aussi du bois et un peu de métal. On va rentrer à l'intérieur.
Avec certains planeurs on pouvait transporter du matériel léger. Enfin léger, on transportait des jeeps quand même ! Celui-ci emmenait plutôt des hommes, et le plus redoutable, c'était l'atterrissage parce qu'évidemment on se posait un petit peu n'importe où... Bon, je vais peut-être mettre mon casque. Eh les gars, vous me faites une place là ?

La petite voix: Accroche-toi bien, ça va secouer car les planeurs atterrissaient en plein champ. Ils avaient parfois de mauvaises surprises. Quant aux premiers parachutistes qui vont sauter sur Sainte-Mère-Eglise, ils vont tomber nez à nez avec l'ennemi.

Howard Manoian "Je suis tombé à cent mètres, là-bas. Je n'ai pas atterri ici, car ceux qui ont atterri sur la place ont tous été tués, ou blessés. Tous les parachutistes ont peur au combat. S'ils n'ont pas peur, c'est qu'ils sont fous. C'était mon premier combat, et j'avais peur, et sauter en parachute, de nuit, j'avais deux fois plus peur, car je ne voyais pas où j'allais.

Fred : Alors évidemment, on peut se demander pourquoi les Allemands n'ont rien vu venir, surtout que les radars existaient déjà depuis les années 30, et ils se sont énormément développés pendant la deuxième guerre mondiale. D'ailleurs entre Dunkerque et le Cap de la Hague, les Allemands avaient installé une centaine de radars. Celui-ci par exemple était capable de détecter avec une très grande précision des avions et des navires à soixante kilomètres. Seulement voilà, la grande majorité des stations radars avaient déjà été bombardées et très endommagées avant le jour du débarquement et les opérateurs, eux, étaient obligés de se réfugier dans les blockhaus sous deux mètres de béton. Et puis, dans la nuit du 5 au 6 juinn des bateaux et des avions des forces Alliées avaient pour mission d'aveugler tous ces radars en utilisant des brouilleurs et en envoyant en pagaille dans le ciel ces petites bandes d'aluminium qui créaient des échos parasites sur les écrans. ça, c'est ce qu'on appelle les windows.

La petite voix: Mais la destruction des radars n'explique pas tout. Le commandement allemand tarde à réagir. Malgré les bombardements et les parachutages, ils croient toujours à une diversion. Pour l'état-major, le débarquement ne peut avoir lieu que dans le Pas-De-Calais. De plus, Rommel est rentré en Allemagne, et personne n'osera réveiller Hitler avant 10 heures du matin. Lui seul a le pouvoir d'envoyer les chars en renfort.

Fred: Du côté allemand, on ne veut donc pas croire à une opération de grande envergure. Dommage pour eux car pendant ce temps-là, en Angleterre 137 navires de guerre et 4000 bateaux de débarquement ont déjà pris la mer. Et ils avancent très vite !
La petite voix: Et oui, ils ont quitté l'Angleterre la veille au soir, avec à leur bord 156000 soldats.
Jamy: Alors, comment les opérations se sont-elles déroulées ? Et bien d'abord, les navires vont quitter les ports dans lesquels ils stationnaient et se regrouper en un point rebaptisé pour l'occasion Piccadilly Circus. Ensuite, l'armada va se diviser en 5 colonnes et les navires vont faire route vers les côtes normandes. Et ils sont précédés par des dragueurs de mines qui vont ouvrir 5 passages. Puis, chaque colonne va se diriger vers une plage : Utah Beach, Omaha Beach, Gold, Juno et Sword Beach.

La petite voix: A 5 heures du matin, les navires alliés arrivent en vue des côtes normandes. Ils commencent à pilonner les défenses ennemies. Pour les hommes il est temps de grimper dans les barges.
Fred : A partir de 3 heures du matin, les premières péniches de débarquement sont mises à la mer, à une quinzaine de kilomètres des plages. Certaines transportent du matériel, d'autres comme celle-ci transportent des troupes. Tiens Jamy, on va faire un saut dans le temps ! Voilà, nous sommes le 6 juin 1944 à l'aube, et nous naviguons vers les côtes normandes. La mer est plutôt houleuse. Il y a combien de gars dans une péniche comme celle-ci ?
(soldat) : une trentaine.
Fred : Alors ce matin du 6 juin, quel est l'état d'esprit des gars qui sont dans la péniche ?
(soldat) : C'est euh... c'est un peu mitigé. Ces gens-là donc sont assez exaltés mais en même temps ils sont stressés, ils ont peur, forcément, c'est la guerre et euh... rien n'est évident. Alors à côté de ces considérations psychologiques, il y a bien sûr l'aspect physique et il faut dire qu'après avoir été embarqués et rembarqués plusieurs fois, après avoir subi le mal de mer pendant des heures et des heures, après avoir pris des pilules sensées lutter contre le mal de mer mais qui se sont avérées plutôt soporifiques, ça ça provoque la fatigue, plus le stress, tout ça cumulé, donc ils sont dans un état quand même pas reluisant le jour du débarquement.
Fred : C'est pas les conditions idéales pour aller à la guerre...
(soldat) Non, certainement pas.

by Mrsroche 17:55 - 18:48

Alors comment devait se dérouler le débarquement, en théorie? Et bien, d'abord, pour couvrir les troupes, les Alliés devaient mettre à l'eau des chars amphibies. Ces chars étaient équipés d'une jupe pour flotter et d'une hélice pour avancer. Une fois sur la plage, ils devaient tirer sur les défenses allemandes. Ensuite, devaient venir les troupes du génie pour préparer le terrain. Et là les anglais avaient mis au point toute une série de chars spéciaux. Il y avait le char fléau, spécialisé dans le déminage des plages. Le principe était simple, des chaînes à l'avant qui fouettaient la plage pour faire exploser les mines sur le passage du char. Et il y avait aussi le char bobine qui déroulait un tapis sur son passage afin que les hommes et les troupes ne s'enlisent pas. C'est vseulement après ce déploiement de matériel et la préparation du terrain que devait entrer en action l'infanterie.

by Mrsroche 17:55 - 18:48

Alors comment devait se dérouler le débarquement, en théorie? Et bien, d'abord, pour couvrir les troupes, les Alliés devaient mettre à l'eau des chars amphibies. Ces chars étaient équipés d'une jupe pour flotter et d'une hélice pour avancer. Une fois sur la plage, ils devaient tirer sur les défenses allemandes. Ensuite, devaient venir les troupes du génie pour préparer le terrain. Et là les anglais avaient mis au point toute une série de chars spéciaux. Il y avait le char fléau, spécialisé dans le déminage des plages. Le principe était simple, des chaînes à l'avant qui fouettaient la plage pour faire exploser les mines sur le passage du char. Et il y avait aussi le char bobine qui déroulait un tapis sur son passage afin que les hommes et les troupes ne s'enlisent pas. C'est vseulement après ce déploiement de matériel et la préparation du terrain que devait entrer en action l'infanterie.

by Mrsroche 18:48 - 19:37

Enfin ça, c'était ce qui était prévu.
Sur certaines plages, tout s'est passé comme prévu. Quand les premières barges de fantassins abordent, les forces du génie ontouvert un passage. C'est le cas devant Ouistreham où 177 soldats français, ceux du commando Kieffer débarquent avec les troupes anglaises. A cet instant tous les hommes savent que les pertes seront très lourdes.
On ne pense à rien, le principal, c'est de mettre le pied sur le sol de chez nous. C'était notre motivation principale.
Le Commandant Kieffer, n ous a dit avant même de débarquer, je crois que c'est la veille. Il nous a dit: "voyez-vous, on risque tous d'y rester. Il n'y en a peut-être pas dix qui reviendront. Mais celui qui ne veut pas partir, il peut sortir des rangs je ne lui en voudrais pas et il n'y a aucun qui est sorti des rangs, on est tous partis.

by casabanglais 19:37 - 26:01

Mais dans le secteur américain, tout ne s'est pas passé comme prévu.
Ici à Omaha Beach, les américains ont commencé à débarquer à six heures et demi du matin et pour eux, ça a rapidement tourné au massacre pour plusieurs raisons. D'abord, les bombardements qui devaient taper sur les blockhaus de la plage ont complètement raté leurs cibles donc les défenses allemandes étaient fortes. Et puis, les chars amphibies qui devaient protéger les hommes ont été mis à l'eau beaucoup trop loin. Ils ont coulé donc les gars se sont retrouvés ici complètement à découvert. Et là, il est trop tard à ce moment là, il est trop tard pour retourner aux péniches. En effet, parce que les péniches déposent les hommes et s'en vont pour permettre aux autres vagues d'assaut d'arriver et libérer la plage.
Et il y a beaucoup de plages à traverser. Alors, comment ils font les gars?
Et bien, donc, la majorité des hommes essayent de se cacher dans l'eau qui monte en se servant de l'eau comme rempart et en se cachant derrière les quelques obstacles posés par les allemands.
Ils montent avec la marée.
Ils montent avec la marée.
Les gars mettent parfois une heure et demie ou deux heures pour arriver jusqu'en haut de la plage et là, ils se heurtent encore à un obstacle. Il y a un obstacle à l'époque ici : le mur anti-chars. Donc, le seul moyen c'est de le faire sauter.
Et faire sauter un mur anti-chars, c'est le boulot du génie en principe?
Oui, mais sur la plage à ce moment-là, c'est la totale désorganisation. Il n'y a plus de génie, il n'y a plus rien du tout donc, et bien, c'est les individuels qui, sous les ordres de sous-officiers ou des quelques officiers survivants qui vont lancer les équipes pour faire sauter, à l'aide des pains de TNT, pour faire sauter ce mur, pour permettre aux autres groupes de passer.
Finalement, à Omaha Beach, les américains réussissent à établir une tête de pont. Mais, sur cette plage, deux mille soldats seraient morts.
Dans tous les secteurs, il faut maintenant évacuer les épaves pour décharger le matériel. Les soldats blessés et les prisonniers allemands sont évacués vers l'Angleterre.
Jamy : Quelle est la situation au soir du 6 juin 1944?
Eh bien, 156 000 hommes viennent de débarquer sur les côtes normandes mais rien n'est encore gagné. Initialement les alliés avaient prévu de contrôler toutes les zones hachurées en vert; Le soir du 6 juin, ils ne contrôlent que les zones en jaune. Pour poursuivre l'offensive, il va falloir faire débarquer des milliers d'hommes encore et des tonnes et des tonnes de matériel. Seulement, à cet endroit, il n'y a aucun port.
Fred : Eh Jamy, viens voir! L'idée géniale des alliés, la botte secrète, c'est ça : la construction de ponts artificiels. On peut encore en voir des vestiges sur la plage d'Arromanche. Tous ces blocs métalliques, c'étaient de gros flotteurs qui soutenaient une route. Mais le plus spectaculaire se trouve au large. On va y aller.
Pour protéger ces ponts artificiels de la tempête, de la houle et des torpilles, il a fallu d'abord construire au large une gigantesque digue avec des caissons en béton armé. Tous ces caissons, ils pèsent quand même six mille tonnes. Chacun a été construit en Angleterre. Comme ils sont creux, ils peuvent flotter. On les a donc remorqués à travers la Manche avec des navires. Et une fois arrivés ici, on les a coulés en les remplissant d'eau. ça parait complètement inimaginable comme ça et pourtant ça a marché puisque dès le 7 juin 1944, les premiers éléments arrivaient ici.
Jamy : Pour construire les ponts artificiels, on a coulé des caissons Phoenix et pour renforcer la digue, on avait également coulé de vieux bateaux "Les blockshits"(??) et puis on avait aussi disposé au large ce qu'on appelle des bombardons, des éléments très longs qui servaient de brise-lames.
Une fois la zone d'eaux calmes délimitée, on a placé le quai flottant. Et à partir du quai flottant, le pont flottant qui permettait d'aller jusqu'à la plage. Comme en Normandie la marée monte et descend, le quai était placé sur des glissières verticales ce qui permettait au quai de monter et descendre comme la marée.
Vu de dessus, voilà à quoi ça ressemblait. Le bateau pénétrait dans le port, franchissait la digue. Il allait jusqu'au quai, il déchargeait leur cargaison qui était amenée par des camions jusqu'à la plage.
De juin à fin août, les ponts artificiels permettront de débarquer 440 000 véhicules et deux millions de soldats car la bataille ne fait que commencer. Elle fera de nombreuses victimes. L'avancée vers Cherbourg et Saint Lô sera lente, difficile. Caen sera détruite aux trois quarts avant d'être enfin libérée le 19 juillet. La division blindée de Leclerc débarque début août et va foncer vers la capitale.
Paris est libérée le 25 août 1944. Des hordes défilent sur les Champs Elysées.
Pendant ce temps, un autre débarquement a lieu, au sud cette fois.Les alliés poursuivent leur route vers l'Allemagne. Ils prennent Berlin et le 8 mai 1945 c'est la capitulation. Le régime Nazi est anéanti alors que le monde découvre l'horreur des camps de concentration.
Fred : Tu sais, Jamy, ce débarquement, il a réussi mais il a fait des milliers de morts.
Jamy : Oui, plus de 8000 soldats tués chez les alliés le 6 juin au soir. Et tu vois, il y en a beaucoup qui sont enterrés ici, juste à côté des plages.
Fred : Et dans le cimetière, il y a aussi des gras qui sont tombés un peu plus loin pendant la bataille de Normandie.
Jamy : Tu te rends compte? On parle de plus de quarante mille morts chez les alliés, vingt mille civils. Et des morts, il y en a eu des deux côtés. Cinquante mille soldats allemands y sont restés.
Regarde celui-là, il avait à peine dix-huit ans.

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