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alir8zana
Complete / 4343 Words
by caroya 0:00 - 5:13

Dis donc Jamy, on a été fouillés. Regarde le bazar !
Je ne trouve plus les plans des maquettes, on s'est fait voler les plans des maquettes !
Ah mon avis, ça c'est de l'espionnage.
Oh attend ! Je connais des espions, ils vont nous aider à régler ça.
Où ça ?
A Berlin, allez Marcel, à Berlin ! Go !
Allez Jamy, je vais au rendez-vous avec mon espion. Ouvre l'oeil !
Et toi, ferme la porte, on s'est déjà tout fait voler.
Berlin se trouve au cœur de l'Allemagne. Ici. Avant 1989, cette ville était totalement différente des autres villes allemandes. Revenons en arrière. A la fin de la deuxième guerre mondiale, l'Europe est divisée en deux et la ligne de partage passe par l'Allemagne. A l'Est, il y a une zone communiste, à l'Ouest, une zone non communiste.
Berlin se trouve dans la zone communiste. Et alors, me direz vous ? Eh bien, cette ville aussi a été divis"e en deux blocs : à l'est, le bloc communiste occupé par le bloc soviétique, à l'ouest le bloc capitaliste occupé par les américains, les anglais et les français. L'opposition entre deux blocs ira même en 1961 jusqu’à la construction d'un mur séparant physiquement la ville en deux. Seulement, jusqu'en 1989, à cause de sa situation géographique, Berlin ouest constituait une véritable enclave capitaliste en territoire communiste.
Regarde Jamy, ça, c'est la porte de Brandebourg. C'était le symbole de la séparation entre le bloc de l'est et le bloc de l'ouest. Ici, on était à Berlin est et lorsque l'on franchissait la porte, (enfin, à l'époque c'était pas possible parce qu'entre les deux, il y avait un mur) on se retrouvait à Berlin ouest. Alors, on comprend mieux pourquoi Berlin était devenue la capitale mondiale de l'espionnage. C'était une voie de passage pour les agents secrets des deux blocs. Et comme on n'était pas loin les uns des autres, on pouvait s'espionner facilement. Et voilà, là, je suis à l'ouest.
A la fin de la deuxième guerre mondiale, les américains et les russes étaient dans le même camp. Ils avaient gagné la guerre ensemble. Mais ils ne vont pas rester copains très longtemps. A Berlin, dans la nuit du 13 août 1961, les communistes encerclent le secteur occidental en construisant un mur isolant Berlin ouest du reste de l'Allemagne communiste. Pour savoir ce qui se passe de l'autre côté, les services secrets américains passent sous le mur en creusant un tunnel de 450 mètres de long et ils espionnent les soviétiques. En fait, les russes découvrent le tunnel et le détruisent. C'est la guerre froide. Les deux grandes puissances se disputent le contrôle du monde. Pour y parvenir, l'espionnage est l'arme la plus efficace dans tous les domaines : armement, espace, nucléaire.
Heureusement, après 30 ans de guerre secrète, c'est la détente entre les deux blocs. En août 1989, le mur de Berlin est détruit.
Aujourd'hui, il ne reste quasiment plus rien de ce mur qui à l'époque faisait 100 kilomètres de long. Alors, la guerre froide heureusement est terminée mais tu sais, Jamy, les espions n'ont pas disparu pour autant.
Et non, chaque pays possède toujours son ou ses services de renseignement. Simplement, certains d'entre eux ont changé de nom, à commencer par le plus célèbre d'entre eux : le KGB qui désormais s'appelle l'AFB mais qui ne travaille plus que pour la Russie. Au plus fort de la guerre froide, on dit que les services secrets de l'ex-Union Soviétique ont compté plus d'un million cinq cent mille agents. En face, il y avait, mais il y a toujours, la CIA. Officiellement, les services secrets américains comptent 20000 agents. Plus proche de nous, en Angleterre, eh bien, c'est toujours le MI6 qui travaille pour la Reine avec 3000 agents. Enfin, le tour d'horizon ne serait pas complet sans passer par la France où c'est la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure) qui, comme son nom l'indique observe tout ce qui se passe à l'extérieur du territoire français. Effectif : 3000 agents.
ici, nous sommes à Checkpoint Charly. C'était un point de contrôle et un lieu de passage entre le quartier américain de Berlin ouest et Berlin est. Autrement dit, ceux qui habitaient à l'ouest avaient le droit de passer à l'est mais ceux qui habitaient à l'est n'avaient pas le droit de venir ici et puis c'était aussi là que les espions essayaient de passer mais c'était pas facile car regardez bien : dans cet immeuble, il y avait les services secrets est allemands et juste en face, dans cet immeuble, il y avait les services secrets américains : la CIA.
Bon alors, qu'est-ce qu'il fait mon espion là ?

by caroya 5:13 - 9:53

Ah Fred
Ah Jamy, quelle heure du as ?
Regarde bien !
Ah il est en retard !
Eh mais c'est pas ici que tu as rendez-vous, c'est dans une cabine téléphonique. Et sois discret !
Euh discret, tu peux parler. T's vu ta cravate? Tu crois qu'elle est discrète ?
Ben écoute, moi je sors à Berlin, je soigne la présentation.
Bon allez, moi, j'y vais.
Eh fais attention, j'ai l'impression qu'on est suivis.
Tu crois ? Bon j'y vais.
Allo ? Vous êtes bien Hans Voelkner ?
On m'a dit que vous aviez été agent secret pour l'Allemagne de l'est. C'est exact ?
C'est exact.
Alors quelle était votre mission quand vous alliez en France?
ma mission consistait à pénétrer l'OTAN.

L'OTAN c'est l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord. C'est une alliance militaire signée en 1949 entre les puissances de l'Ouest pour faire face aux dangers soviétiques. Hans Voelkner, notre espion a été envoyé en mission en France pour observer les bases militaires et pour recruter un réseau d'agents par exemple, parmi les secrétaires travaillant pour l'OTAN. Surveillé étroitement par le contre-espionnage français, la DST, il fut arrêté en 1969, jugé et condamné à 14 ans de prison. Comme beaucoup d'espions à cette époque, après 4 ans, il fut échangé contre des agents de l'ouest. L'échange eut lieu dans la capitale de l'espionnage : Berlin. Voyons maintenant si Fred a obtenu un rendez-vous avec son espion.

D'accord, je vous retrouve à la STASI.
C'est bizarre. Dis-donc, Jamy, on ne serait pas sur écoute par hasard ? Il y a des drôles de bruits sur la ligne. Mais non, on n'est pas sur écoute. Alors, tous les espions ne ressemblent pas à James Bond. Leur profil varie en fonction de la mission. Maintenant, imaginez la petite histoire suivante : les usines d'un pays viennent de mettre au point un nouveau satellite. Les services secrets d'un pays étranger aimeraient bien en savoir plus sur ce satellite. Pour ça, il faut mettre en place un réseau. C'est le travail de l'agent recruteur. Comme son nom l'indique, il va recruter des informateurs. Alors, il dispose de plusieurs armes: l'argent, le chantage mais également les idées politiques. Pour récupérer les plans du satellite, il va par exemple utiliser le chantage, en prenant en photo un ingénieur dans les bras d'une personne avec qui il ne devrait pas se trouver. Pour savoir avec quels matériaux on fabrique le satellite, il va utiliser l'argent en en donnant à un technicien qui s'est un peu trop endetté. Et puis pour pénétrer dans l'usine, on ne sait jamais, et bien il va se servir d'un chauffeur qui partage les mêmes idées. Quand le réseau est en place, l'agent recruteur disparaît et il est remplacé par un agent traitant. C'est l'agent traitant qui récupère les informations et les transmet à un quartier général. Si le quartier général décide de retarder les travaux de l'usine, et bien dans ce cas, il envoie un nouvel agent, du service action, qui va se débrouiller pour retarder les travaux de quelques mois.
Et au fait Jamy, c'est quoi la différence entre une taupe et un agent double ? J'ai jamais compris.
Un agent double, c'est un individu, comme notre agent traitant, qui en secret, change de camp. Alors il donne des renseignements à ses anciens adversaires et pour ne pas se faire repérer, et bien, il continue à donner des informations aux services secrets de son pays, mais, de fausses informations. Quant à la taupe, et bien, cela peut-être quelqu'un qui a été recruté il y a très longtemps, à l'université par exemple. Lorsque cette personne occupe un poste stratégique, ingénieur par exemple, et bien elle livre naturellement des renseignements.

Vous voulez des exemples ? En voilà : dans l'Angleterre des années 30, le KGB recruta des agents parmi des étudiants de la célèbre université de Cambridge. Plus tard, ils furent placés comme taupes dans les plus hautes sphères du royaume. L'un d'entre eux fut même le responsable des services secrets britanniques. Ils livrèrent de nombreux secrets aux Russes avant d'être démasqués. Dans les années 80, la France a réussi à recruter un agent double au cœur du KGB. Son nom de code : "Farewell".
Pour les services secrets français, c'était une source humaine de toute première qualité puisque Farewell était un membre du service des archives du KGB. Farewell est un très bon exemple justement de ce que j'appelle et de ce que nous appelons le Grand Agent.

Mais Farewell fut démasqué par le KGB. On ne l'a jamais revu.

Ici, nous pénétrons dans le quartier général de la Stasi. La Stasi, c'était jusqu'en 1989 le Ministère de la sécurité d'état d'Allemagne de l'Est. En fait, c'était le plus gros service de renseignements des pays de l’est, après le KGB bien sûr.

by pinballmap 9:53 - 14:01

Et la STASI, ce n'était pas seulement un service de renseignements qui espionnait les pays étrangers, c'était aussi une redoutable police politique qui contrôlait et qui surveillait toute la population est-allemande. Tous les moyens étaient bons pour éliminer les opposants au régime. Au total, 6 millions d’Allemands de l'est ont été fichés. L'agent secret que l'on va rencontrer, lui, il espionnait les pays de l'ouest, et en particulier la France.

M. Faulkner, expliquez-moi, pourquoi êtes-vous devenu agent secret pour l’Allemagne de l'est?

Le fait que je suis un homme extrêmement curieux, j'ai toujours voulu savoir, tout savoir sur les choses et disons-le aussi, je pense que... le fait que je ne déteste pas les aventures.

Votre mission, elle consistait en quoi ?

Savoir que sait, que peut faire, que veut faire l'OTAN dans différentes situations.

Alors comment faisiez vous pour travailler en France ?

J'étais,comment dire, officier itinérant, qui venait sur le territoire français rencontrer des agents qui travaillaient pour nous, muni de papiers.

C'étaient des faux ?

C'étaient des faux évidemment.

Est-ce que vous pouviez avoir un statut diplomatique, ou est-ce qu'il y a d'ailleurs dans les ambassades des espions ? Est-ce que ça existe ?

Il faut se mettre en tête que ce n'est pas 10, 15, 20 % ou 80 % des collaborateurs des ambassades qui sont des espions. A 100% ils le sont.

Pourquoi trouve-t-on beaucoup d'espions parmi le personnel diplomatique d'une ambassade ? Et bien d'abord, il faut savoir qu'une ambassade c'est une sorte de petit territoire étranger sur le sol national. Et comme tout territoire étranger, l'ambassade est inviolable. Concrètement, ça veut dire que ni la police, ni l'armée du pays dans lequel se trouve l'ambassade ne peuvent y pénétrer sans y avoir été autorisés.

Ce n'est pas tout. Les diplomates bénéficient aussi d'un statut particulier : l'immunité. Concrètement, ça veut dire que ces diplomates sont obligés de respecter les lois du pays dans lequel il se trouvent, mais quoi qu'ils fassent dans le cadre de leur activité diplomatique, ils ne peuvent en aucun cas être traduits devant la justice. Pour être traduits devant la justice leur immunité diplomatique doit absolument être levée par leur propre gouvernement. Si cette immunité n'est pas levée, le pays dans lequel ils se trouvent ne peut pas les traduire devant la justice et la seule solution c'est l'expulsion.

Et parfois, on demande même à des amis de partir. En 1993 par exemple, le ministre de l'intérieur français a demandé à des diplomates de l'ambassade américaine de faire leurs valises. Ils travaillaient en fait pour la CIA.

Je ne pense pas qu’ils aient étés expulsés. En cette occurrence on leur a demandé de partir parce qu'ils avaient eu des activités de renseignement, précisément, qui étaient incompatibles avec leur statut.

Et oui, aujourd'hui, il faut se méfier de tout le monde, même des amis, car la bataille économique est féroce et beaucoup d'agent se sont spécialisés dans l'espionnage industriel et technologique.

Dis-donc, Jamy, en ce moment, là, tu serais pas entrain de m'espionner par hasard ? Fais attention hein ! Moi aussi j'ai les moyens de t'espionner.

Bah je ne t'espionne pas, je suis en train de tester du matériel ! Tiens, avec ces jumelles par exemple, j'arrive à voir dans l'obscurité. Elles sont équipées d'un amplificateur de lumière.

Et c'est pas tout ! Cette montre, elle donne l'heure, mais en plus elle permet de prendre des photos. ça vous rappelle quelque chose ? Il suffit simplement de mettre un micro film ici, l’objectif se trouve là, devant.

Et il y a encore mieux ! Cette cravate, c'est pas que pour faire joli ! Elle équipée d'une micro caméra. Alors évidemment, c'est pas le 7ème art, mais ça fait tout de même de belles images. Ça vous rappelle quelque chose ? Allez tiens, on va finir en beauté.

by pinballmap 14:01 - 20:00

Ah ben ça, j’le crois pas, t’exagères quand même, Jamy !
Dis donc Jamy, tu t’en fais pas, tu ouvres mon courrier ! Est-ce que je vais fouiller dans les affaires des autres moi ?
Bah non, j’ouvre pas son courrier je regarde simplement si il y a quelque chose à l’intérieur, c’est différent ! Pour qui il me prend quand même ?
Alors ce produit, ça fonctionne exactement comme de l’huile, ça rend le papier transparent, seulement en séchant ça ne laisse absolument aucune trace.
Mais oui, mais oui, James, alors maintenant tu enlèves ton smoking et tu nous montres ce que tu sais faire OK ? Il parait que les agents du service action ne reculent devant rien.
L’agent action est un homme qui est formé à toutes les situations de guerre les plus difficiles, et qui est capable de travailler seul dans des situations de danger maximal.
Tiens, au fait, il faudrait que je demande à James s’il connait le coup de la biscotte…
Si vous voulez vous garder de toute intrusion chez vous, vous mettez simplement sous votre paillasson ou sous le tapis de votre entrée, vous mettez une biscotte. Celui qui va rentrer il va écraser la biscotte. Bon. Qu’est-ce que vous voulez qu’il fasse à partir de ce moment-là ? Ou bien il a une biscotte sur lui ce qui est quand même, généralement, c’est quand même rare, on est d’accord. Et à ce moment-là ça ne va pas forcément être la marque de la biscotte qu’il a écrasée, alors, donc, il ne va jamais trouver. Alors on parle aussi du cheveu en travers de la serrure, moi je peux vous dire que le coup de la biscotte, essayez chez vous vous allez voir, c’est beaucoup plus efficace. Ça coute pas cher !
Alors t’es bluffé hein ? Bon ok laisse tomber.
Ah oui, et puis pour ramener toutes les informations qu’ils ont recueillies à l’étranger les services secrets de tous les pays ont un moyen très sûr et très efficace, c’est ça : la valise diplomatique. En principe cette valise diplomatique sert uniquement à faire circuler le courrier entre les ambassades et leur pays d’origine. Mais elle a beaucoup d’avantages, vous allez voir.
Bon alors Paris… Paris, porte 13.
Ben oui, l’intérêt de cette valise c’est quelle peut franchir toutes les frontières sans jamais être contrôlée, ni par les douaniers ni par les policiers. Personne n’a le droit de l’ouvrir donc vous imaginez tout ce qu’on peut mettre là-dedans.
Bon Jamy, j’accompagne celle-ci à Paris et je reviens.
Et pour être bien sûr que la valise échappe à tout contrôle, elle est parfois accompagnée jusqu’à l’avion par un fonctionnaire de l’ambassade. La valise doit toujours rester visible. Un petit tour dans les airs et à l’arrivée le précieux colis est récupéré par un service d’escorte. La valise ne passe pas par la douane elle est directement convoyée jusqu’au Quai d’Orsay, le ministère des affaires étrangères.
Et voilà où arrive notre valise diplomatique, au Quai d’Orsay à Paris, c’est-à-dire au ministère des affaires étrangères. Et comme vous pouvez le voir elle n’est pas toute seule, c’est normal, car la France a quand même 150 ambassades à l’étranger donc ici, il arrive des centaines de valises diplomatiques chaque semaine.
Monaco
Bogota
Voilà, alors maintenant il n’y a plus qu’à ouvrir la valise diplomatique. On avait pris une précaution avant le départ, c’est-à-dire qu’on avait mis un sceau à l’effigie de la république, ce qui garantit en principe qu’elle n’a pas été ouverte, qu’elle n’a pas été violée. Alors il parait que ça arrive une fois de temps en temps il y a un petit coup de canif comme ça dessus, dans ce cas-là c’est pas simple, ça donne lieu à toute une enquête. Alors voilà, on ouvre la valise et on va découvrir ce qu’il y a à l’intérieur. Alors en général, on a tout le courrier à destination des différents ministères. Ce courrier va être dispatché ici. Et puis on peut trouver aussi parfois du matériel informatique, des ordinateurs, des informations informatiques. Et il arrive aussi que les enveloppes elles-mêmes à l’intérieur fassent l’objet d’une protection particulière avec un sceau.
Et puis pour communiquer avec les ambassades on utilise d’autres moyens. Les satellites, les ondes radio, les lignes téléphoniques, ça c’est pas très discret, alors pour que les messages restent confidentiels on va les coder, on va les crypter. Historiquement pour coder les messages on remplaçait les lettres de l’alphabet par des chiffres. C’est pour ça qu’ici ça s’appelle le service du chiffre. Aujourd’hui c’est beaucoup plus compliqué, ce sont des ordinateurs qui vont coder les messages et ça, de façon complètement aléatoire.
Bon alors maintenant, Jamy, on va envoyer un message à l’ambassade de France à Tokyo. Alors, le message ici a été saisi en clair, en français, il va être crypté automatiquement par l’ordinateur.
Et vous vous connaissez le codage, vous savez par exemple à quoi correspond la lettre « b » ?
Absolument pas. Le message est clair ici, il va partir chiffré, complétement crypté, à destination de Tokyo à notre ambassade, et puis là-bas il sera automatiquement déchiffré, et arrivera donc en clair, voilà.
D’accord. Et alors le cryptage peut changer à chaque fois, à chaque message.
Non seulement il peut, mais en fait il change à chaque fois.
D’accord. Bon, je peux l’envoyer, là ?
Vous pouvez, allez-y.
Allez, c’est parti.
On peut tout inventer comme code. Du plus simple au plus compliqué. Nous, on va faire simple. Une lettre, un chiffre. A = 1, B = 2 jusqu’à Z=26. Avec ce code, la petite phrase « Fred est à Berlin » devient « 61854 etc etc… ».
Evidemment, on peut faire plus dur. On peut utiliser une grille, et dans ce cas le « r » de Fred devient 2-4, le « e » devient 5-1. Seulement vous imaginez bien qu’un adversaire qui intercepte un message comme celui-ci va essayer de le décoder. Et là, il y a quelques recettes. Si ce message est écrit en français, et bien on sait qu’en français une lettre revient plus souvent que les autres : le « e ». Et là il y a un chiffre qui revient plus souvent : le 5. On peut donc penser que le « e » est égale au « (« . Il y a un autre nombre qui revient souvent : le « 18 », comme le « r » en français. On peut penser que le « r » est égal au « 18 ». Et là, on peut déterminer le rapport entre les lettres et les chiffres. Si le « e » est égal au « 5 », c’est que c’est la 5ème lettre de l’alphabet. Si le « r » est égale au « 18 » c’est que c’est la 18ème lettre de l’alphabet. On peut donc traduire notre alphabet en chiffres et décrypter le message.

by pinballmap 20:00 - 25:59

Oh la la, la voiture !
Hé c’est James ou quoi ?
Hé Jamy, j’ai rendez-vous avec un ancien patron de la DST, le contre-espionnage français.
Alors, le travail de la DST consiste essentiellement à démasquer les espions étrangers et à démanteler tous ces réseaux. Alors en quelque sorte ce sont des espions qui espionnent d’autres espions, c’est pas simple. Bah au moins on va peut-être finir par savoir qui nous espionne
C’est marrant j’ai comme l’impression d’être suivi.
Je suis suivi Jamy ! Je ne comprends pas. J’étais discret pourtant.
Attention Fred on te surveille !
Bonjour Monsieur Beunet.
Bonjour.
On dit que les ambassades sont des plaques tournantes de l’espionnage, est-ce que ça veut dire que des services comme la DST espionnent des ambassades ?
Alors on ne les espionne pas on les surveille, c’est eux qui nous espionnent. Tout d’abord on écoute les conversations des ambassades et puis ensuite on surveille les activités des diplomates, c’est-à-dire qu’éventuellement on les suit, on regarde qui ils fréquentent, on interroge les personnes avec lesquelles ils sont en relation.
Quels sont les moyens dont dispose la DST en quelque sorte pour espionner les espions ?
Ecoutez, il y a deux sortes d’outils. Il y a les outils techniques et il y a des outils humains.
Les outils techniques c’est évidemment les écoutes, l’interception de communications à grande distance, et puis éventuellement des intrusions.
On arrive à ouvrir une valise diplomatique ?
Oh, on peut ouvrir tout ce qu’on veut, et on peut ouvrir n’importe quelle lettre sans que jamais vous ne vous en aperceviez, ça c’est pas très difficile. On peut aussi entrer dans des locaux, faire des intrusions, et ça aussi sans que personne ne s’en aperçoive jamais, ça c’est très très important.
Donc il y tout cet ensemble de moyens techniques et puis d’autres moyens que je ne révèlerai pas. Imaginez qu’on peut par exemple percer les murs d’une ambassade pour savoir ce qu’il se passe à l’intérieur. Effectivement, c’est très vilain d’écouter les conversations téléphoniques des gens, c’est défendu, vous n’avez pas le droit d‘ouvrir le courrier, c’est défendu, vous n’avez pas le droit de percer des murs, c’est défendu, vous n’avez pas le droit de rentrer chez quelqu’un pour fouiller dans ses papiers, c’est défendu, mais un service de sécurité qui ne fait pas ça il ne sert à rien, c’est clair. Donc vous ne faites à la limite que de l’illégal, mais vous êtes payé pour ça.
Allô, Jamy ?
Attends-moi à Berlin, j’arrive. Dis-donc, j’ai eu des informations sur ceux qui nous espionnent mais je ne peux pas parler au téléphone, on est sur écoute.
Raccroche vite !
Alors en France on pratique deux types d’écoute téléphonique : les écoutes judiciaires et les écoutes administratives. Attention, ces écoutes téléphoniques sont encadrées par la loi.
Les écoutes judicaires d’abord : et bien elles sont pratiquées sur demande du juge d’instruction dans le cadre d’une enquête. C’est lui qui va demander, par exemple, que monsieur Durand soit placé sur écoute. Alors en général, ces écoutes en région parisienne, ont lieu sous les invalides. En province, elles sont faites dans une gendarmerie ou dans un commissariat et elles ne peuvent pas excéder 4 mois.
Les écoutes administratives peuvent être pratiquées dans 5 cas :
- La lutte contre le grand banditisme
- Contre le terrorisme
- Contre les mouvements clandestins
- Contre l’espionnage industriel…
- …Et militaire.
Quand un service veut pratiquer une écoute il doit demande à son ministère de tutelle. Si c’est la DST par exemple qui veut pratiquer une écoute elle doit le demander au ministère de l’intérieur. Puis cette demande est transmise au premier ministre. Simultanément, la DST doit demander l’avis d’une commission de contrôle : la commission nationale des interceptions de sécurité. Quand cette commission a donné son avis, et que Matignon a donné son feu vert, alors, le service de renseignements peut demander l’interception des communications de M. Durand.
Pendant longtemps, les écoutes téléphoniques n’étaient pas contrôlées. On s’en servait pour se protéger des menaces étrangères mais parfois aussi on écoutait des hommes politiques, des écrivains, ou des journalistes. Alors en 1991 on a voté une loi pour mettre un peu d’ordre.
Il y a toujours malheureusement des dérapages quand on confie beaucoup de pouvoir à peu de gens, et les dérapages ne se produisent pas au niveau des services secrets, il se sont toujours produits au niveau du pouvoir politique.
Pas facile de faire la lumière sur ces écoutes sauvages. Dès que l’on veut en savoir plus, l’état invoque souvent le secret défense, qui protège les affaires d’état et on ne peut plus en parler. Il faut vraiment une bavure comme dans l’affaire Greenpeace pour que le secret défense vole en éclat. Quand les espions français ont coulé ce navire en Nouvelle-Zélande, un homme a été tué. Les agents on été pris et l’affaire a fait scandale.
Oh mais Fred pourquoi tu nous as fait venir jusqu’ici avec une caisse à outils en plus !
Bah tu ne reconnais pas ? C’est le pont de Glienicke, c’est ici qu’on échangeait les espions entre l’est et l’ouest.
On ne va quand même pas démonter le pont !
Mais non, j’ai passé un marché avec eux. On récupère les plans des maquettes et en échange on leur donne les outils.
Oh ben non, pas les outils, j’en ai besoin !
Hé, t’inquiète pas, écoute.
Oh !
Hé ! Le v’là !
Vite ! Dépêche-toi ! T’as les plans ?
Mais non j’ai pas les plans et toi ?
Quoi attends, ça va péter !
1, 2, 3 …
Ben ça pète pas !
Ben non, ben alors ils ont les outils ?
Et puis ils ont les plans ?
Ils ont tout ?
Ah ben c’est malin.
C’est malin…

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