Métro, pollution, klaxon, trottoirs bondés... et si on laissait tout tomber pour se mettre au vert ? Un Français sur deux en rêve. Marc et Françoise l'ont fait il y a un an mais pas n'importe ou ! Dans la région élue la plus accueillante de France. Et figurez-vous que c'est le Limousin.
- Oui, le projet, ça fait trois ans. On avait envie de changer. De faire quelque chose à tous les deux ensemble. Et puis, euh, voilà, moi, plutôt dans le côté culturel et Marc dans la cuisine parce que c'est sa passion depuis, un bon moment, hein !
- Voilà.
Pour inciter ses citadins à sauter le pas, la région Limousin leur a versé une prime de déménagement de quatre milles euros et une aide financière de diz-sept milles euros pour lancer leur bar-restaurant. Un coup de pouce financier non négligeable.
- C'est vrai que c'est un plus parce que ça nous permet d'avoir un peu plus de trésorerie pour quand on démarre et puis, même un petit peu après car il y a pas mal de frais. Faut avoir du stock, il faut alors... voilà. Monter un restaurant à Paris, un café-restaurant comme ici à Paris ou à Toulouse c'était infaisable et puis, c'était pas dans notre optique.
-Voilà, on tenait à ce que ce soit en campagne.
- En campagne, voilà.
Depuis un an, le couple a pris l'unique bar-restaurant du village car les anciens propriétaires sont partis à la retraite. À cinquante-huit ans, Françoise a du apprendre le métier de serveuse.
-Là je commence, regardez. Je commence à savoir faire ça, yeah. C'est la classe, hein!
S'installer à la campagne, ça veut aussi dire changer de mode de vie au quotidien. Et ça passe aussi par de nouvelles habitudes de consommation.
- Ici, y a pas de transport en commun, y a pas de métro, voilà donc la voiture c'est quand même un outil indispensable pour pouvoir se déplacer. Pour aller faire des courses ou aller chercher le pain ou aller chercher des bricoles à droite à gauche, euh, s'il nous manque des p'tites choses pour, pour la cuisine.
Le couple parcourt 50 kilomètres, trois fois par semaine pour rallier la ville la plus proche et le budget essence est monté à cent cinquante euros par mois. Et pour ce qui est des dépenses quotidiennes, si Françoise se rend de temps en temps dans les supermarchés, en cuisine, Marc prévilégie les producteurs locaux. Et oui, c'est bien plus facile de manger local à la campagne!
- Ce midi, c'est une épaule de veau, euh, voilà, j'ai acheté d'un producteur à la Boue-Franche, à un kilomètre d'ici. Voilà, je sais c'que la bête a mangé, je sais comment elle a été élevée. Voilà, je sais que c'est du bon travail, euh. Ça va se retrouver sur la qualité de la viande. En revanche, n'allez pas croire que faire ses courses chez le producteur du coin coûte moins cher
- Moi, je préfère mette un peu plus cher et savoir ce que je mange, sur la qualité.
Si pour les courses, les prix ne sont pas moins élevés à la campagne, il y a bien une chose sur laquelle le couple peut économiser: le loyer.
- Je pense que tout l'appartement, ça doit faire 130 mètres carrés, oui, 130 mètres carrés oui. Le bail qui comprend donc la location du commerce et l'appartement, on paye sept cent soixante à peu près par mois.
L'équivalent d'un loyer pour un trente mètres carrés à Paris. En reprenant le bar-restaurant Françoise et Marc on pu sympatiser avec leur nouveau voisin et contrairement à ce que l'on pourrait penser, Tout le monde était ravi d'accueillir des citadins.
- Y a des clients qui nous ont même rapidement invité chez eux, euh, à manger, donc ça c'était plutôt sympatique. Y a vraiment des gens avec qui on s'entend vraiment très très bien, euh, avec lesquels on a des bons rapports euh, vraiment oui, oui, amicaux, euh, wouais.
Aujourd'hui, Marc et Françoise ne savent pas encore si leur bar-restaurant sera rentable. Ils ont pris un risque en quittant la ville pour la campagne. Mais une chose est sûr, ils ont gagné en qualité de vie et ont pu réaliser un projet qui leur tenait à coeur.
Merci beaucoup !