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Lorsque, enfin, les services de la mairie, alertés par la même voisine avocate qui se plaignait depuis dix ans de problèmes d'infiltrations, ont forcé l'entrée, on n'était pas totalement certain que le squelette était celui du peintre en bâtiment arrivé dans le Nord après la guerre.

Jusqu'à ces jours-ci, on n'était pas tout à fait sûr que "X, pouvant être", comme disent les scellés fraîchement posés sur la porte, était Alberto Rodriguez, "né le 7 août 1921 à Santander, Espagne", selon la carte de tiers payant retrouvée au chevet du "peintre-décorateur-vitrier".

Je disais : ils sont mauvais, ceux-là, on dirait les oiseaux d'Hitchcock..."

"L'été, sur ma terrasse, j'avais peur, se souvient Elisabeth Chevanne, une avocate dont le cabinet du 7, rue Saint-Jacques jouxte la fameuse maison.

Au troisième étage, les pigeons entrent et sortent par l'un des carreaux brisés depuis des années, ou par la verrière délabrée.

Une maison d'architecte de 1880, Art déco - une "maison Pagnerre", disent les connaisseurs, en référence au style de Gabriel Pagnerre, dont s'inspire la bâtisse -, et signée d'un architecte local qui construisit notamment le casino de Malo-les-Bains, dans le Nord.

Les voisins commençaient à trouver étrange cette maison toujours fermée, envahie par les toiles d'araignée.

Lorsque les agents des IMR - les "immeubles menaçant ruine" - ont découpé le volet vert et sont entrés dans la maison, il y avait donc au moins quinze ans que le vieil homme dormait dans sa chambre-sarcophage.

Au milieu des prospectus, on a aussi trouvé une quittance EDF du 6 février 1997 et, daté de quatre jours plus tard, un courrier de la caisse de retraite.

L'une d'elles a été postée le 15 janvier 1997 par la caisse d'assurance-maladie.