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raflores
635 Words / 2 Recordings / 0 Comments

« C’est l’histoire d’une société qui tombe et au fur et à mesure de sa chute se répète sans cesse pour se rassurer : « jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien ». L’important c’est pas la chute, c’est l’atterrissage. »

La Haine de Mathieu Kassovitz sorti en 1995 est un film qui dénonce une responsabilité globale : l’indifférence. L’histoire se résume à la promenade dans la vie des trois protagonistes, trois personnages représentatifs des minorités raciales voire religieuses de notre société : un juif, un maghrébin, et un noir que nous allons suivre durant toute une journée. Le film se découpe en trois temps : tout d’abord la vision de la cité en plein marasme, suivi d’une nuit blanche au centre de Paris et enfin le dénouement dramatique. Ce reportage en noir et blanc, puisque le film relate un monde sans couleur, est rythmé par un découpage des scènes qui affiche l’heure de la journée : ce qui accentue l’intensité dramatique. La haine c’est à la fois la haine de la police, la haine d’un monde qui a renoncé à intégrer ses jeunes banlieusards, c’est aussi la haine du système, la haine du pouvoir et la haine de la fracture sociale. Onze ans après sa sortie, le film de Mathieu Kassovitz a fait figure de visionnaire au moment des émeutes de novembre 2005, comme si le drame du refus d’accorder une identité à ces jeunes était destiné à provoquer les mêmes effets.

Le film, réalisé en noir et blanc, nous donne un ton dramatique dès le départ avec des images de batailles entre jeunes et forces de l'ordre. Le scénario est très bien conçu, plus les heures passent plus on sent la pression monter entre les personnages (la haine monte…). Durant cette journée, ces 3 jeunes (Vinz, alias Vincent Cassel, Saïd alias Saïd Taghmaoui et cousin Hub alias Hubert Koundé), vont nous faire vivre leur quotidien mélangeant dialogues chocs, leur agressivité, leur malchance, leur technique de drague.

Le rythme du film parfois lent, parfois rapide, impose une musique qui, ajoutées aux ruptures de ton fait bien ressentir l'atmosphère de la cité, de longues heures à parler de tout et de rien, de ce que l'on a vu à la télé hier soir, du match de boxe…. Des mouvements de caméra très rapides, voire nerveux renforcent cet effet.

La haine est un film moralisateur qui sert non seulement à dire que les cités et les jeunes qui y vivent dedans sont en danger mais sert aussi à préciser que tout comme les policiers, les jeunes possèdent des armes mais eux ne les utilisent pas (pas encore). Lors de leur virée sur Paris, on comprend vite le contraste de ces jeunes et du monde extérieur, la cité c'est un ghetto. La drogue un revenu, la police un ennemi. La sensation du phénomène de société est bien aussi présente notamment quand on voit les journalistes arrivés puis essayer de poser des questions aux 3 protagonistes principaux.

Il est clair qu'à la manière dont le film est tourné, on se voit nettement que Kassovitz a pris le parti des jeunes envers la police. Les agresseurs ce sont les flics, pas eux. Les 3 personnages on un caractère bien défini qui correspond bien à tous ces jeunes (je sais de quoi je parle, j'y ai vécu). Vinz, lui comme il le dit, est de la rue, peu d'éducation, peu de repère, pas d'envie de s'en sortir. Hubert, lui c'est l'inverse, il représente l'amour de la famille, le grand frère sympa, le fils idéal qui aide sa mère à payer le gaz en dealant et qui veut sortir de là. Saïd est plus un mélange entre les 2 autres, ni trop l'un ni trop l'autre. De la rue avec une légère envie de s'en sortir.

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  • La Haine - L’important c’est pas la chute, c’est l’atterrissage ( recorded by cmasse ), unspecified accent

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  • La Haine - L’important c’est pas la chute, c’est l’atterrissage ( recorded by isa80 ), unspecified accent

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    « C’est l’histoire d’une société qui tombe et au fur et à mesure de sa chute se répète sans cesse pour se rassurer : « jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien ». L’important c’est pas la chute, c’est l’atterrissage. »

    La Haine de Mathieu Kassovitz sorti en 1995 est un film qui dénonce une responsabilité globale : l’indifférence. L’histoire se résume à la promenade dans la vie des trois protagonistes, trois personnages représentatifs des minorités raciales voire religieuses de notre société : un juif, un maghrébin, et un noir que nous allons suivre durant toute une journée. Le film se découpe en trois temps : tout d’abord la vision de la cité en plein marasme, suivi d’une nuit blanche au centre de Paris et enfin le dénouement dramatique. Ce reportage en noir et blanc, puisque le film relate un monde sans couleur, est rythmé par un découpage des scènes qui affiche l’heure de la journée : ce qui accentue l’intensité dramatique. La haine c’est à la fois la haine de la police, la haine d’un monde qui a renoncé à intégrer ses jeunes banlieusards, c’est aussi la haine du système, la haine du pouvoir et la haine de la fracture sociale. Onze ans après sa sortie, le film de Mathieu Kassovitz a fait figure de visionnaire au moment des émeutes de novembre 2005, comme si le drame du refus d’accorder une identité à ces jeunes était destiné à provoquer les mêmes effets.

    Le film, réalisé en noir et blanc, nous donne un ton dramatique dès le départ avec des images de batailles entre jeunes et forces de l'ordre. Le scénario est très bien conçu, plus les heures passent plus on sent la pression monter entre les personnages (la haine monte…). Durant cette journée, ces 3 jeunes (Vinz, alias Vincent Cassel, Saïd alias Saïd Taghmaoui et cousin Hub alias Hubert Koundé), vont nous faire vivre leur quotidien mélangeant dialogues chocs, leur agressivité, leur malchance, leur technique de drague.

    Le rythme du film parfois lent, parfois rapide, impose une musique qui, ajoutées aux ruptures de ton fait bien ressentir l'atmosphère de la cité, de longues heures à parler de tout et de rien, de ce que l'on a vu à la télé hier soir, du match de boxe…. Des mouvements de caméra très rapides, voire nerveux renforcent cet effet.

    La haine est un film moralisateur qui sert non seulement à dire que les cités et les jeunes qui y vivent dedans sont en danger mais sert aussi à préciser que tout comme les policiers, les jeunes possèdent des armes mais eux ne les utilisent pas (pas encore). Lors de leur virée sur Paris, on comprend vite le contraste de ces jeunes et du monde extérieur, la cité c'est un ghetto. La drogue un revenu, la police un ennemi. La sensation du phénomène de société est bien aussi présente notamment quand on voit les journalistes arrivés puis essayer de poser des questions aux 3 protagonistes principaux.

    Il est clair qu'à la manière dont le film est tourné, on se voit nettement que Kassovitz a pris le parti des jeunes envers la police. Les agresseurs ce sont les flics, pas eux. Les 3 personnages ont un caractère bien défini qui correspond bien à tous ces jeunes (je sais de quoi je parle, j'y ai vécu). Vinz, lui comme il le dit, est de la rue, peu d'éducation, peu de repère, pas envie de s'en sortir. Hubert, lui c'est l'inverse, il représente l'amour de la famille, le grand frère sympa, le fils idéal qui aide sa mère à payer le gaz en dealant et qui veut sortir de là. Saïd est plus un mélange entre les 2 autres, ni trop l'un ni trop l'autre. De la rue avec une légère envie de s'en sortir.

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