C’est le matin.
Dans la ville, il y a une rue.
Dans la rue, il y a une maison.
Dans la maison, il y a une chambre.
Dans la chambre, il y a un lit.
Dans le lit, il y a P’tit Bonhomme et dans P’tit Bonhomme, il y a un ventre tout vide.
P’tit Bonhomme sort de son lit, de son pyjama, et enfin de sa chambre.
Il rentre dans ses habits et descend à la cuisine.
Il ouvre le placard : il est vide.
L’armoire ? Elle est vide.
La huche ? Elle est vide.
P’tit Bonhomme fonce à la boulangerie.
- Boulanger, s’il te plaît, donne-moi du pain,
PARCE QUE J’AI FAIM !
- Oh, P’tit Bonhomme, répond le boulanger, le pain, je ne le donne pas,
JE LE VENDS !
C’est comme cela que je gagne ma croûte.
P’tit Bonhomme sort son porte-monnaie : il est vide aussi !
- Mais je n’ai pas de sous …
- Ah…Bon…Ecoute, voilà ce que je te propose : donne-moi de la farine et je te donnerai du pain
P’tit Bonhomme court au moulin.
Tout essoufflé, il dit :
- Meunier, donne-moi de la farine que je donnerai au boulanger qui me donnera du pain
PARCE QUE J’AI FAIM !
- Eh, P’tit Bonhomme, répond le meunier, ma farine, je ne la donne pas,
JE LA VENDS !
Je ne mouds pas pour rien !
- Mais je n’ai pas de sous.
- Ah…Bon…Voilà ce que je te propose : donne-moi des grains de blé et je te donnerai de la farine.
P’tit Bonhomme déboule à la ferme et finit par trouver le paysan.
Il était juste entre son béret et ses bottes en caoutchouc.
- Paysan, donne-moi des grains de blé
que je donnerai au meunier
qui me donnera de la farine
que je donnerai au boulanger
qui me donnera du pain PARCE QUE J’AI FAIM !
- Oh, P’tit Bonhomme, répond le paysan, le blé, il ne tombe pas du ciel, il sort de la terre.
FAUT L’AIDER A POUSSER ! Pour ça, moi, j’ai besoin de crottin.
Si tu me donnes du crottin, je te donnerai des grains de blé.