Interrogée sur les possibles expulsions de Roms, par la France notamment, la Commission européenne a indiqué, lundi 2 août, que les directives en vigueur étaient "très claires". A savoir que tout citoyen européen a le droit de circuler ou de séjourner dans un Etat membre à condition de disposer des ressources suffisantes et de ne pas menacer la sécurité publique. Ensuite, chaque cas doit être examiné individuellement par les Etats et il ne peut, en tout cas, y avoir d'expulsions en raison de l'appartenance à un groupe déterminé, a souligné un porte-parole.
La mendicité, à laquelle se livrent des Roms, est-elle une menace pour la sécurité publique, comment le pensent désormais certaines capitales ? "C'est aux Etats d'apprécier", déclare prudemment la Commission.
L'exécutif européen est actuellement mis sous pression par certains Etats, dont la France et l'Italie, qui lui reprochent de ne pas agir face à la dégradation de la situation des Roms et la multiplication d'actes de délinquance attribués à des membres de cette communauté.
Paris dénonce aussi le peu d'empressement de pays d'origine des Roms (Roumanie, Slovaquie, Bulgarie…) à favoriser l'intégration de cette communauté, alors que des moyens importants leur sont alloués à cette fin. "Nous avons déjà fait beaucoup", réplique Bruxelles soulignant que le principe de la libre circulation s'applique à tous les citoyens de l'Union, sans discrimination.
La Suède vient, de son côté, de lancer un appel à l'exécutif européen afin qu'il mette au point un nouveau "plan d'action contraignant" censé résoudre la "situation alarmante" des Roms en Europe. Birgitta Ohlsson, ministre des affaires européens et sa collègue Nyamko Sabuni, chargée de l'intégration, demandent à la commissaire Viviane Reding, titulaire du portefeuille de la justice, d'agir "immédiatement". A défaut, la Suède entend saisir le conseil des ministres européens.
Interrogée par ailleurs sur la déchéance de la nationalité pour certains délinquants d'origine étrangère, envisagée par le président Nicolas Sarkozy, la Commission se livre à un "no comment". "Il ne nous appartient pas de nous prononcer sur la politique intérieure de sécurité de chaque pays", dit-elle.
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