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ewma
720 Words / 3 Recordings / 0 Comments
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Salut! On a besoin d'une lecture assez lente de ce texte pour qu'il y ait un bon modèle à écouter et à imiter. Merci d'avance à toutes et à tous!))))

L’HIRONDELLE

Un soir, le hibou Boumbou dit :
– Silence! Qui est-ce qui gratte à la porte? On dirait une souris.
Tout le monde tendit l’oreille, mais rien.
– Il n’y a personne, dit le docteur. Tu t’es trompé.
– Je suis sûr que non, répondit le hibou. J’entends quelqu’un gratter. C’est une souris ou un oiseau. Vous pouvez me croire: nous, les hiboux, on entend mieux que les hommes.
Boumbou avait raison.
Le singe ouvrit la porte et tous virent une hirondelle sur le seuil.
Une hirondelle en hiver, quel prodige ! Ces oiseaux-là craignent le gel; dès les premiers jours de l’automne ils s’envolent vers l’Afrique si chaude. Pauvrette, comme elle avait froid ! Elle n’arrêtait pas de trembler sur la neige.
– Petite hirondelle, dit le docteur, entre et viens te chauffer près du poêle.
L’oiseau avait peur d’entrer à cause du crocodile couché dans la pièce : s’il allait la manger ? Mais le singe Tchitchi lui expliqua que c’était un brave crocodile. L’hirondelle entra alors d’un coup d’aile et demanda:
– Tchirouto, kissafa, mak? Ça voulait dire:
«Pardon, c’est ici que vit l’illustre docteur Aïbobo?»
– Aïbobo, c’est moi, dit le docteur.
– Il faut à tout prix que vous veniez en Afrique, fit l’hirondelle. On m’a envoyée tout exprès vous chercher. Les singes sont tombés malades.
– Qu’est-ce qu’ils ont?
– Ils ont mal au ventre. Ils restent tout le temps couchés par terre et n’arrêtent pas de pleurer. Vous êtes le seul à pouvoir les sauver. Prenez vos médicaments, et partons tout de suite pour l’Afrique! Si vous ne venez pas, les singes vont mourir.
– Mon Dieu, j’irais avec joie, dit le docteur, j’aime bien les singes et ça me fait pitié de les savoir malades. Mais je n’ai pas de bateau et il en faut un pour aller en Afrique.
– Pauvres singes! fit le crocodile. Si le docteur ne va pas en Afrique, ils vont tous mourir. Lui seul peut les guérir.
Et le crocodile se mit à verser de grosses larmes qui coulèrent comme deux ruisseaux. Le docteur s’écria soudain:
– Eh bien, j’irai en Afrique! J’irai soigner les singes! Je viens de me rappeler qu’un de mes amis, le vieux marin Robinson que j’avais guéri un jour d’une mauvaise fièvre, possède un excellent bateau.
Il mit son chapeau et s’en alla voir le marin Robinson.
– Bonjour, vieux Robinson! dit-il. Sois gentil, prête-moi ton bateau. Il faut que j’aille en Afrique. Pas loin du Sahara il y a le merveilleux Pays des Singes.
– C’est bon, dit le marin. Je te le prête avec plaisir. Tu m’as sauvé la vie et je suis content de te rendre service. Mais ramène-le-moi, je n’en ai pas d’autre.
– Ne t’en fais pas, dit le docteur, je te le ramènerai sans faute. C’est juste pour aller en Afrique.
– Prends-le, prends-le, répétait Robinson. Mais ne va pas le briser sur les écueils!
– Ne crains rien, je ne le briserai pas, dit le docteur.
Il remercia le marin Robinson et rentra chez lui.
– Préparez-vous! cria-t-il. Nous partons demain pour l’Afrique!
Les animaux se mirent à sauter de joie et à battre des mains. Le singe Tchitchi était le plus heureux de tous :
– Je vais en Afrique, Dans mon doux pays ! Afrique, ô Afrique, Ma chère patrie !
– Je ne peux pas emporter tout le monde, dit le docteur Aïboho. Les hérissons, les chauves-souris et les lapins resteront à la maison. Le cheval aussi. J’emmène le crocodile, le singe Tchitchi et le perroquet Jaco parce qu’ils sont nés en Afrique et qu’ils ont là-bas leurs parents, leurs frères et leurs sœurs. J’emmène aussi Ouahouah, Coin-Coin, Boumbou et Groin-Groin.
– Et nous? s’écrièrent Jeannot et Jeannette. Tu ne vas pas nous laisser ici quand même?
– Vous devez rester, dit le docteur en leur serrant la main. Au revoir, mes bons amis!
Occupez-vous du jardin et du potager, nous reviendrons bientôt. Et je vous ramènerai un merveilleux cadeau d’Afrique.
Jeannette et Jeannot baissèrent tristement la tête. Mais après avoir réfléchi, ils dirent:
– Bon, rien à faire, on est encore trop petits. Bon voyage! Mais quand nous serons grands, il faudra que tu nous emmènes avec toi.
– Bien sûr! dit Aïbobo. Grandissez encore un tout petit peu.

Recordings

  • L’HIRONDELLE ( recorded by missgue ), North of France

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  • L’HIRONDELLE ( recorded by Domigloup ), Français

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  • L’HIRONDELLE ( recorded by MissD ), french

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    L’HIRONDELLE

    Un soir, le hibou Boumbou dit :
    – Silence! Qui est-ce qui gratte à la porte? On dirait une souris.
    Tout le monde tendit l’oreille, mais rien.
    – Il n’y a personne, dit le docteur. Tu t’es trompé.
    – Je suis sûr que non, répondit le hibou. J’entends quelqu’un gratter. C’est une souris ou un oiseau. Vous pouvez me croire: nous, les hiboux, on entend mieux que les hommes.
    Boumbou avait raison.
    Le singe ouvrit la porte et tous virent une hirondelle sur le seuil.
    Une hirondelle en hiver, quel prodige ! Ces oiseaux-là craignent le gel; dès les premiers jours de l’automne ils s’envolent vers l’Afrique si chaude. Pauvrette, comme elle avait froid ! Elle n’arrêtait pas de trembler sur la neige.
    – Petite hirondelle, dit le docteur, entre et viens te chauffer près du poêle.
    L’oiseau avait peur d’entrer à cause du crocodile couché dans la pièce : s’il allait la manger ? Mais le singe Tchitchi lui expliqua que c’était un brave crocodile. L’hirondelle entra alors d’un coup d’aile et demanda:
    – Tchirouto, kissafa, mak? Ça voulait dire:
    «Pardon, c’est ici que vit l’illustre docteur Aïbobo?»
    – Aïbobo, c’est moi, dit le docteur.
    – Il faut à tout prix que vous veniez en Afrique, fit l’hirondelle. On m’a envoyée tout exprès vous chercher. Les singes sont tombés malades.
    – Qu’est-ce qu’ils ont?
    – Ils ont mal au ventre. Ils restent tout le temps couchés par terre et n’arrêtent pas de pleurer. Vous êtes le seul à pouvoir les sauver. Prenez vos médicaments, et partons tout de suite pour l’Afrique! Si vous ne venez pas, les singes vont mourir.
    – Mon Dieu, j’irais avec joie, dit le docteur, j’aime bien les singes et ça me fait pitié de les savoir malades. Mais je n’ai pas de bateau et il en faut un pour aller en Afrique.
    – Pauvres singes! fit le crocodile. Si le docteur ne va pas en Afrique, ils vont tous mourir. Lui seul peut les guérir.
    Et le crocodile se mit à verser de grosses larmes qui coulèrent comme deux ruisseaux. Le docteur s’écria soudain:
    – Eh bien, j’irai en Afrique! J’irai soigner les singes! Je viens de me rappeler qu’un de mes amis, le vieux marin Robinson que j’avais guéri un jour d’une mauvaise fièvre, possède un excellent bateau.
    Il mit son chapeau et s’en alla voir le marin Robinson.
    – Bonjour, vieux Robinson! dit-il. Sois gentil, prête-moi ton bateau. Il faut que j’aille en Afrique. Pas loin du Sahara il y a le merveilleux Pays des Singes.
    – C’est bon, dit le marin. Je te le prête avec plaisir. Tu m’as sauvé la vie et je suis content de te rendre service. Mais ramène-le-moi, je n’en ai pas d’autre.
    – Ne t’en fais pas, dit le docteur, je te le ramènerai sans faute. C’est juste pour aller en Afrique.
    – Prends-le, prends-le, répétait Robinson. Mais ne va pas le briser sur les écueils!
    – Ne crains rien, je ne le briserai pas, dit le docteur.
    Il remercia le marin Robinson et rentra chez lui.
    – Préparez-vous! cria-t-il. Nous partons demain pour l’Afrique!
    Les animaux se mirent à sauter de joie et à battre des mains. Le singe Tchitchi était le plus heureux de tous :
    – Je vais en Afrique, Dans mon doux pays ! Afrique, ô Afrique, Ma chère patrie !
    – Je ne peux pas emporter tout le monde, dit le docteur Aïbobo. Les hérissons, les chauves-souris et les lapins resteront à la maison. Le cheval aussi. J’emmène le crocodile, le singe Tchitchi et le perroquet Jaco parce qu’ils sont nés en Afrique et qu’ils ont là-bas leurs parents, leurs frères et leurs sœurs. J’emmène aussi Ouahouah, Coin-Coin, Boumbou et Groin-Groin.
    – Et nous? s’écrièrent Jeannot et Jeannette. Tu ne vas pas nous laisser ici quand même?
    – Vous devez rester, dit le docteur en leur serrant la main. Au revoir, mes bons amis!
    Occupez-vous du jardin et du potager, nous reviendrons bientôt. Et je vous ramènerai un merveilleux cadeau d’Afrique.
    Jeannette et Jeannot baissèrent tristement la tête. Mais après avoir réfléchi, ils dirent:
    – Bon, rien à faire, on est encore trop petits. Bon voyage! Mais quand nous serons grands, il faudra que tu nous emmènes avec toi.
    – Bien sûr! dit Aïbobo. Grandissez encore un tout petit peu.

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