Salut! On a besoin d'une lecture assez lente de ce texte pour qu'il y ait un bon modèle à écouter et à imiter. Merci d'avance à toutes et à tous!))))
LE CROCODILE
Dans la ville du docteur il y avait un cirque. Et dans ce cirque vivait un grand crocodile. On le montrait au public pour de l’argent.
Le crocodile avait mal aux dents et était venu voir le docteur Aïbobo. Celui-ci lui donna un médicament prodigieux, la douleur s’envola aussitôt.
– Que c’est bien chez vous! dit le crocodile
côtés et en se léchant les babines. Vous en avez des lièvres, des oiseaux, des souris! Et ils sont tous si gras, si appétissants... Laissez-moi vivre chez vous. Je ne veux pas retourner au cirque. Mon maître me frappe et me nourrit très mal.
– Je t’en prie, reste ! lui dit le docteur. Mais gare : si tu avales un seul lièvre, un seul moineau, je te mettrai à la porte.
– D’accord, dit le crocodile en soupirant. Je te promets, docteur, que je ne mangerai ni lièvres, ni écureuils, ni moineaux.
Et le crocodile se mit à vivre chez Aïbobo.
C’était un animal très doux. Il ne touchait personne et restait tout le temps couché en pensant à ses frères et à ses sœurs qui étaient restés très loin là-bas, dans l’Afrique ensoleillée.
Le docteur s’était entiché du crocodile et causait souvent avec lui. Mais la méchante Barbara ne pouvait pas supporter le crocodile et s’en prenait au docteur pour qu’il le chasse.
– Je ne veux plus le voir ici! criait-elle. Il me dégoûte avec ses grandes dents. Tout ce qu’il touche, il l’abîme. Hier il a mangé ma jupe verte qui traînait sur le rebord de la fenêtre.
– Il a bien fait, dit le docteur. Les vête¬ments, ça se garde dans l’armoire.
– Les gens ont peur de venir chez toi à cause de ce répugnant crocodile, insistait Barbara. Y a que les pauvres qui viennent, et, comme tu ne les fais pas payer, nous n’avons même plus d’argent pour acheter du pain.
– Je n’ai pas besoin d’argent, répondait Aïbobo. Je peux très bien m’en passer; les animaux nous nourriront tous les deux.